Qui fait l'ange fait la chienne (3)
Datte: 27/11/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: blueyes, Source: Xstory
... tient lieu de salon, de salle à manger et de cuisine. Quel foutoir ! Deux jeans, trois chemises et quelques tee-shirts s’entassent sur le canapé en cuir. Au sol une exposition sauvage de baskets et de mocassins, mais aussi un jeu de piste de chaussettes dépareillées, de sacs en plastique multicolores, et de divers objets à usage indéterminé. Cartons de pizza, assiettes souillées et verres sales encombrent la table basse. Plus loin, la poubelle qui dégueule est cernée par une hécatombe d’emballages et de cadavres de bouteilles, majoritairement des bières. Je recense également un meuble Ikea sur lequel trône un écran plat en train de diffuser en sourdine un clip de rap, deux valises entassées l’une sur l’autre qui doivent faire office de chaise, trois consoles de jeux (hors services ?), une palanquée de DVD et une invasion de jeux vidéo (la plupart sortis de leur boitier). Sans aucune prétention à l’exhaustivité, cet inventaire, incongru mais typique du célibataire endurci, inclut également une guitare, une planche de skate et même un banc de musculation… Au fond, à main gauche, le coin cuisine. J’entrevois l’évier et, à côté, une pyramide d’assiettes érigées vers le ciel, en équilibre très précaire. La vaisselle et le ménage n’ont pas dû être fait sérieusement depuis… quoi… un siècle ? Au moins, je suis sûre qu’il n’habite pas avec une femme !
Le plus étonnant, c’est que je suis déjà venue ! Mais j’avais complètement oublié ce désordre. Il faut dire que, la dernière fois, ...
... il faisait nuit et j’ai essentiellement visité son lit.
De toute évidence, aujourd’hui, encore, il compte écourter le tour du propriétaire :
— C’est con que je n’ai pas plus de temps…
— Je… Je vais y aller…
— … Mais, non, j’ai dix minutes quand même.
Je ne saurais pas où m’assoir. Alors je reste plantée comme un cierge.
Il vient dans mon dos :
— Je ne me souvenais pas que tu avais un tel cul !
Exactement le genre de remarque que je déteste !
Il ne perd pas son temps.
Il a déjà glissé la main sous ma jupe.
— Tu n’auras pas fait le déplacement pour rien…
Il pelote effrontément mon derrière, à pleine main, sans se soucier de mon avis, en propriétaire de la partie la plus charnue de mon être. Je me dérobe, gênée. Il juge mes tergiversations hors de propos. Il me le fait savoir. Sans détour. Il agrippe mon bras fermement, me retourne. Je suis face à lui. Son regard s’est durci.
Sa voix n’appelle pas la contestation :
— À genoux !
Je suis subjuguée. Mais aussi fascinée par un tel aplomb. Son visage incroyablement aimable se ferme à toute forme de contestation. Je serais bien incapable de le contrecarrer. Et derrière la dureté, je suis persuadée de percevoir une lumière bienveillante.
Il enfonce le clou :
— Allez à genoux ! À genoux, mon gros cul !
Comment ose-il s’adresser à moi ainsi ? Et l’insulte touche juste à l’endroit de mon complexe. De mes grosses fesses ! Pourtant, mon tour de hanche de l’époque, 100 centimètres tout ...