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Duchesse et catin (4)
Datte: 27/11/2019, Catégories: Divers, Auteur: yannlakeu, Source: Xstory
... l’avais vu distinctement se diriger vers le dressing-room de mon mari où une méridienne lui servirait sûrement de couche. Quelques instants après, Megan entra. — Partez. — Sa grâce m’a donné l’ordre de vous assister ce soir. — Et bien moi, je vous donne l’ordre contraire. Elle passa dans mon dos pour aller dans la salle de bain et j’entendis l’eau couler. Puis elle revint. — Jack m’a dit pourquoi vous êtes en colère. — Je ne veux pas aborder ce sujet. Sortez maintenant ou j’appelle. — Vous ne voulez pas m’entendre ? Que je me justifie ? — C’est injustifiable. — Comme la violence des hommes... ce sont des prédateurs, pires que des bêtes. Moi, j’ai souvent été leur victime, surtout pendant que mes frères étaient à la guerre. Ils vous prennent comme des proies sans se soucier de vous, de vos cris... ils vous utilisent pour satisfaire leurs besoins et vous méprisent. Vous êtes bienheureuse si un homme ne vous a jamais fait violence... Il y avait un tel accent de douleur dans sa voix, une telle fragilité qui démentait son allure farouche et rebelle que j’en fus émue. Je la laissai poursuivre. Et elle me raconta de telles horreurs que je la suppliai finalement de cesser. — Il n’y a que les chiens qui vous apportent une vraie affection. Ils ne calculent rien eux... Aucun homme ne les vaut... Sauf mes frères et le duc qui l’ont fait avec... une forme de respect... et surtout avec mon consentement... Il a bien fallu que je les console à leur ...
... retour de guerre, que je calme leurs blessures, surtout celles de l’âme. — Car en plus, vous êtes la maîtresse de vos frères ! Répugnant. (En fait, j’étais un peu jalouse de partager les faveurs de son frère). — C’est plus simple évidemment dans la haute. Vos mâles ont des bonnes qu’ils peuvent engrosser sans qu’elles puissent se plaindre et que l’on met à la rue quand cela arrive. Chez les pauvres, la promiscuité et la misère provoquent l’inceste. La bête masculine saute sur son jouet ; tant pis si c’est sa sœur ou sa fille. On n’a pas de bonnes pour se livrer à ses passions ; les hommes ont des brutes. Ils vous regardent comme un objet avec lequel tout est permis. Les chiens m’apportent plus de tendresse qu’un soudard ou un mâle aviné! — Mais vos frères ! — Ils étaient si abîmés quand ils sont rentrés de la guerre je vous dis... et moi, j’ai des besoins... comme vous. — Ah non ! Je ne veux aucune comparaison de vous à moi. Je vous interdis ! — Pourtant vous aimez l’amour aussi. Personne ne vous a forcée, mais vous êtes mariée depuis quelques jours et vous avez déjà eu trois hommes dans votre lit... il ne semble pas que vous ayez beaucoup résisté en face de Job. — J’ignorais quel monstre il est. J’étais abattue. — Allez, venez. L’eau est chaude, elle vous détendra. Je n’avais plus la force de protester. J’obéis. — Rhabillez-vous, vous êtes d’une indécence ! — Une belle femme n’est jamais indécente nue et cela m’évitera de mouiller mes ...