Duchesse et catin (4)
Datte: 27/11/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: yannlakeu, Source: Xstory
J’étais sidérée, choquée, consternée. Je me fis répéter plusieurs fois ce qui venait de se passer et il fallut qu’il me formule explicitement ce que j’avais compris pour que je l’admette enfin.
— Vous voulez vraiment dire qu’il m’avait attachée pour permettre au chien de me... de me...
— Oui. C’est ce qu’il allait faire.
— Mais... il l’a déjà... fait ?
— Deux ou trois fois avec des filles du village qui auraient fait n’importe quoi pour être au lit avec lui.
— Mais c’est monstrueux... et il a dit que votre sœur le... fait... aussi ?
— Oui, mais c’est différent.
— Mais en quoi est-ce différent ? C’est tout simplement... hors nature !
— Des femmes le font... Au moyen-âge, on les brûlait pour cela.
— Mais aujourd’hui... c’est incompréhensible ; c’est... rien ne justifie pareille dépravation...
— Vous savez, quand on a un mari brutal qui rentre ivre, qui vous bat... et qui ne vous apporte aucun... aucune tendresse, on se console comme on peut. Les chiens ne parlent pas et il n’y a pas de risque à faire cela avec eux. Et puis... certaines aiment cela. Ce sont des mâles très vigoureux... C’est ce que dit ma sœur.
— Taisez-vous, taisez-vous, c’est horrible. Quand je pense que j’ai failli... Quelle horreur ! Je devrais faire arrêter votre frère pour cela, le faire condamner à la prison, au bagne.
— Il ne vous a pas forcée...
— Vous le défendez !
— Non... non, bien sûr.
— Et votre sœur ! Quel être déviant, abominable ! Je ne veux plus ...
... les voir, jamais, ni l’un, ni l’autre ! Ils devraient quitter le domaine.
— Mais pour cela, il faudrait en parler au duc... et vous m’avez promis...
— Je sais ce que j’ai promis... Je n’ai qu’une parole, mais croyez bien que je le regrette.
J’eus envie de vomir. J’étais tellement scandalisée que je ne pensais même plus à faire l’amour avec le beau garçon qui conduisait à côté de moi.
Jack proposa de me laisser sur le perron, mais il faisait très noir et je ne voulais pas sonner une domestique de peur qu’elle ne remarque quoi que ce soit. Je demandais donc qu’on aille se garer et qu’il me raccompagne.
J’en profitais pour découvrir l’escalier dérobé, partant de la chapelle, qui permettait d’arriver dans la chambre de mon mari.
La femme était nue, assise dans un fauteuil au coin du feu. Elle se leva et j’eus immédiatement en tête l’image de cette femme magnifique s’accouplant avec un chien puis avec mon mari. C’était dégoûtant.
— Sa grâce s’est endormie, dit-elle. Elle demande que vous alliez vous reposer.
— Hors de ma vue ! dis-je tout bas, pour ne pas réveiller mon mari, mais avec énergie.
— Sa grâce demande que je vous serve de suivante ce soir et que je vous aide à prendre un bain et à vous coucher.
— Je ne veux pas vous voir ! Je me débrouillerai toute seule.
Et je quittai la pièce, filai dans ma chambre, et m’appuyai sur le montant de la cheminée, pleurant tout ce que je pouvais. J’avais espéré un moment que son frère me suivrait, mais je ...