1. L'adieu


    Datte: 26/11/2019, Catégories: fh, Oral pénétratio, mélo, nostalgie, amourdram, Auteur: Jorge Atlan, Source: Revebebe

    La porte se referme dans un souffle. Ma tête s’appuie sur le chambranle, puis mon corps. Je me suis arrêté de respirer pendant un moment et j’étouffe dans un sanglot les larmes qui coulent en silence sur mes joues… Respirer, lentement. Elle vient de partir, de franchir la porte sans se retourner. Et la dernière image d’elle que j’ai, c’est celle de sa silhouette qui se dissout dans l’obscurité du couloir.
    
    Elle n’a pas dit un mot, quand elle est arrivée ; elle s’est dirigée vers la chambre, en me jetant un regard impénétrable et un sourire, que je ne lui connaissais pas. Il me vrille le ventre ce sourire, il est à la fois paillard et triste. Derrière elle, une odeur familière et nouvelle ; un mélange d’excitation et de quelque chose de plus lourd, qui étreint mon cœur. Son manteau est sur la descente de lit. Ses mains, sur les boutons de son corsage virginal, attendent que je la rejoigne. Elle veut que je la regarde se déshabiller, comme pour graver dans ma mémoire son souvenir. Le chemisier est tombé, sans que son regard ne quitte le mien. La boule grandit dans mon ventre en même temps qu’une chaleur inopportune. Une bête me fouille les entrailles. Et ces yeux qui virent du bleu au vert, et me figent sur place. Je sais que l’amour l’a rempli. Je n’ai vu ce basculement de couleur que quand elle me disait : "Je t’aime". La jupe glisse sur ces hanches, comme aspirée par le sol, cachant les chaussures de cuir noir. Devant moi, j’ai une danseuse au corps de liane, harmonieux ...
    ... avec ce port de tête qui laisse supposer que toute cette chair est tirée vers le ciel. Un sourire se dessine, tendre, résigné ; elle attend que je lui enlève le reste. Sa tête se penche sur le côté comme une invite irrépressible. J’ai chaud, j’ai froid. Je devine un enjeu qui me dépasse.
    
    Je ne veux pas que cela finisse, je veux suspendre ce moment. Arrêter le temps et ne pas la laisser faire. Je me glisse derrière elle, à la toucher, à la deviner. J’aurais envie de presser ce corps contre le mien, de refermer mes bras autour d’elle et de la soustraire à tout, au monde.
    
    Je respire son cou, à la racine de sa nuque. Aujourd’hui ils sont libres de leur mouvement, elle ne les a pas gansés de ce gel qui les fige et que je hais. Je les respire, m’emplissant de ce parfum suranné. Une boule dans la gorge, ma main vient effleurer son épaule, je n’ose pas la toucher. Son épaule se recule et se colle à ma paume, je suffoque. Une brûlure, là. Je ne peux posséder cette peau, alors je la redessine à la pointe de mes doigts, descendant les courbes du dos, lissant une hanche, glissant sur la soie de sa culotte pour finir sur sa cuisse. Mes mains deviennent électriques, se collant à elle, en un courant léger et piquant. Elles glissent, érigeant une multitude de petits poils qui couvrent son corps. La peau se hérisse de milliers de petites crêtes que ma main soulève et aplanit à volonté. Je sais la vibration qui la parcourt et lui procure un plaisir acide. La soie de ces sous-vêtements ...
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