Mes femmes
Datte: 23/11/2019,
Catégories:
collection,
nonéro,
Humour
consoler,
Auteur: Bozo, Source: Revebebe
... me traîner avec elle dans ses soirées. J’avais l’air fin : les gens commençaient d’abord par croire que j’étais le nouveau gigolo de service, et quand ma mère leur expliquait que j’étais son fils, je passais pour un handicapé mental.
En plus, le genre d’endroits où allait ma mère, c’était plutôt glauque. Je sais pas trop comment j’ai fini par atterrir dans le lit d’une qu’était au moins de son âge, à ma mère. Une même pas spécialement belle, ni spécialement bien conservée… Je devais être bien bourré, en fait. Les deux seules choses dont je me rappelle, c’est qu’elle était moche et qu’elle voulait absolument que je l’encule.
Mais ça m’a fait du bien, parce qu’après ça, j’ai arrêté de picoler. Ma mère a continué à me traîner un moment en boîte, en y repensant, je sais même pas comment j’ai pu accepter ça…
Un soir, une autre nana est venue me draguer ; enfin, du moins, j’ai cru qu’elle me draguait. Et puis comme je suis con, ben je suis rentré dans son jeu. Elle était pas trop mal et guère plus âgée que moi, ça me changeait des mémères qu’y avait d’habitude dans les discos que fréquentait ma mère. J’ai sorti le grand jeu pour séduire la minette jusqu’à ce qu’après un slow, pendant lequel je m’étais répété « Je vais conclure, je vais conclure… », je la voie aller rouler une pelle à ma mère.
Pareil, ça m’a calmé grave ! On a beau être tolérant, ça fout un coup quand c’est votre mère…
Je sais pas si c’est directement lié à ça ou pas, mais j’ai peu à peu arrêté de ...
... sortir le soir avec ma mère. Heureusement, d’ailleurs, parce qu’à trente berges, c’est quand même vraiment la lose ! Les thons gothiques avaient raison…
Et puis, il y a eu un déclic. Un déclic qui s’appelait Emmanuelle. Une toute jeune, que j’ai rencontrée au boulot. Je vous ai pas raconté, mon boulot, mais c’est parce qu’il est nul. Enfin, il est pas si nul que ça, parce que j’y ai rencontré Emmanuelle…
Une bombe ! Surtout, un corps à damner un saint. Enfin, c’est ce qu’a dit ma mère quand je la lui ai présentée… J’avais qu’une peur, pendant un moment, c’était qu’elle essaye de me la piquer. Je vous assure que ça m’a traumatisé, cette histoire, avec ma mère. Je suis même allé voir un psy, pendant un moment.
Mais avec Emmanuelle, j’avais plus besoin de psy. Ça a été une thérapie immédiate. C’est beau comme les choses peuvent évoluer en quelque temps.
C’est sûr qu’il y avait notre différence d’âge, mais ça n’avait pas l’air de l’inquiéter. Et chaque jour était aussi fort que le premier, avec elle. On avait plein de projets, tout le temps, et puis on n’arrêtait pas de rire. C’est bon, de rire avec celle qu’on aime.
Quatre ans, ça a duré. Quatre ans intenses. On s’est même mariés. Contre l’avis de ma mère, pour qui le mariage était devenu un artifice. Mais pour nous, ça voulait dire beaucoup. Je peux pas trop vous l’expliquer, c’est comme ça.
On a fait des trucs de fous, avec Emmanuelle. On est parti en voyage de noces à l’autre bout de la Terre. On a vu des ...