La kermesse
Datte: 19/03/2018,
Catégories:
fh,
fplusag,
religion,
poilu(e)s,
bizarre,
intermast,
Oral
pénétratio,
Auteur: Jean-Christophe, Source: Revebebe
... du cul quand elle traversait la salle.
Un peu plus tard, il y en avait toujours un ou deux qui se hasardaient sur le plan de la politique. Ça frisait en général la ratonnade, le ya-ka-fau-con et le grotesque.
— Tous des pourris, tous des enculés ! C’est comme à la CGT, c’est vraiment qu’une bande de feignasses. J’t’enverrais tout ça au Goulag !
Et ensuite, tout y passait : Bush, Ben Laden, Thierry Henri, Michael Jackson, Marie Trintignant et la Castafiore. Tout ça dans le désordre avec « … la Chine qui nous envahit… », ces enfoirés de riches, plus un zeste de Star Académie et un embryon de PPDA. Tous des bâtards, tous des mauviettes et tous des menteurs, on refaisait toujours le monde autour du zinc, pour finalement affirmer que ça allait de mal en pis, et qu’il n’y avait aucune raison que ça s’arrange un jour, sauf à coups de kalachnikovs… ou avec une bonne vieille guerre.
Dans ce microcosme en parfaite déliquescence, je passais presque pour un grand sage, pour un intellectuel, ou même un demi-dieu. On me demandait des conseils, on implorait mon assistance. C’est pour cela que j’aimais y passer de longs moments, réconforté, d’une certaine façon, par ma relative notoriété. Docteur ès-poivrasse, voilà ce que j’étais devenu, et ce que je serais désormais pour toujours.
Cet après-midi là, je fis don de ma personne, ne rechignant pas à donner un coup de main aux différents stands de la fête.
Il y avait fort à faire, entre le loto, les jeux de quille, la pêche ...
... à la ligne et la course en sac. Je faisais feu de tout bois, sans épargner ma peine. J’allai même jusqu’à vendre des parts de gâteaux confectionnés par les mères de famille, avant de m’attarder un long moment du côté du vide-grenier. Je n’étais affecté à aucune tâche précise, mais je venais en renfort là où le besoin s’en faisait sentir et j’assurais, d’autre part, un rôle de synchronisation entre les différents ateliers.
Bérengère avait à peu près le même profil et sensiblement la même fonction que mézigue, étant entendu qu’elle devait s’occuper plus particulièrement de l’aspect trésorerie, et moi des problèmes techniques.
Comptable de formation, elle faisait office de secrétaire de mairie depuis de nombreuses années, depuis le soi-disant décès de son regretté Georges. Elle était sérieuse et appliquée dans son travail, et on pouvait lui faire totalement confiance. Elle n’aurait jamais eu l’idée de détourner le moindre centime. Mieux, en cas de problème, elle aurait été jusqu’à payer de sa poche.
Notre collaboration nous amena à nous rencontrer plusieurs fois au cours de cet après-midi festif.
Pas une seule fois je ne pus déceler la moindre ambiguïté dans son attitude. Nos échanges paraissaient clairs et limpides, et surtout exempts de toute trace de complicité sexuelle. Peut-être avait-elle tout simplement oublié ce qui s’était passé entre nous dans la grande salle. Cela avait été trop fort pour elle, et elle avait préféré refouler tout ça dans son subconscient. ...