1. Mariage (2)


    Datte: 11/11/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: angenoir75, Source: Xstory

    Dans les premières heures, je regarde le temps restant sur la boîte renfermant les clés avec fébrilité bien trop souvent. Parfois, une minute à peine s’est écoulée. Je me sens terriblement oppressé par la cagoule, je ne suis concentré que sur mes contraintes et mes souffrances, jamais je ne pourrais tenir. Je peux toujours prendre un marteau et casser la boîte. Ou plutôt cisailler ma cage et les chaînes qui maintiennent ce tronçon de bois fiché au fond de moi, à buter sur mon bassin. Mais le grenier où sont tous les outils est fermé à clé. L’aurais-je fait sinon ? Je ne crois pas, mais j’ai besoin de m’accrocher à une sortie. Je ne suis rapidement plus qu’un cul, ou plutôt un corps autour de mon cul. Plus rien d’autre ne compte. C’est curieux, je découvre qu’une seule contrainte prend le pas sur les autres que je sens à peine. Là, c’est clairement mon cul forcé qui me fait souffrir de plus en plus.
    
    Et puis d’un coup, comme par magie, sans que je ne fasse rien, je bascule. Le bas de mon corps semble toujours plongé dans un bac de béton, je ne le sens plus, mais mon esprit s’est détaché. Non qu’il reprenne le contrôle, mais au contraire, il remet les choses dans l’ordre. Ces contraintes sont celles de ma Femme, je dois pleinement les recevoir, je dois pleinement en jouir. Des ondes de bonheur me remplissent, mon sexe durcit à nouveau, mon cœur bat plus fort, je voudrais tellement lui exprimer plus encore mon amour. Mes yeux sont remplis de larmes, c’est si bon de souffrir ...
    ... pour elle.
    
    Mon masochisme s’exprime presque par surprise. Je voudrais lui offrir encore plus, souffrir plus si elle le souhaite, me rabaisser à jamais, je m’imagine ne même plus avoir le droit de toucher son corps qui m’excite tant, peut-être ne plus avoir même le droit de lever le regard sur elle, je m’enfonce dans un désir d’autodestruction fou et en même temps terriblement excitant, d’une dégradation continue.
    
    C’est dans une demi-torpeur que j’entends une cloche sonner. Il me faut une bonne dizaine de minutes pour réaliser qu’il s’agit de la boîte qui s’ouvre. Je voudrais pourtant que cet instant d’offrande dure éternellement, mais la tentation est trop forte, et surtout c’était son ordre de me libérer. Les clés sont bien là, je commence par la cagoule qui m’oppresse terriblement. Rien que de la desserrer, la vie semble revenir en moi. Je retrouve la vue, l’ouïe, mais surtout, je peux enlever ce bâillon. Ma bouche reste entrouverte, sèche, je me précipite pour aller boire dans un verre, c’est jouissif. Bêtement, je tombe à genoux pour remercier ma tortionnaire. Quelle expérience ! Du coup, je peux aller jeter un œil sur mon téléphone portable. Un court message de ma femme arrivé quelques minutes plus tôt : Comment vas-tu mon esclave ?
    
    Cela provoque des frissons de jouissance en moi. Je tremble comme une feuille, la première fois qu’elle m’appelle ainsi, de façon aussi directe sans aucun faux semblant. C’est bizarre comme nous en avions discuté si souvent et étions ...
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