1. Les moches sont les pires des salopes


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, gros(ses), complexe, laid(e)s, sauna, forêt, hotel, amour, ffontaine, entreseins, Oral fsodo, coprolalie, fouetfesse, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... sollicitude masquant une réelle férocité. Le moindre des miens sera abominablement commenté et attribué soit à mon aveuglement, soit porté au compte d’une faiblesse d’entendement. Des complots savamment ourdis, dont nous ne démêlerons pas toujours la rouerie, viseront à nous dresser l’un contre l’autre, et rien ne garantit qu’ils n’atteindront jamais leurs fins. Au début, tu penseras que ces vilenies ne s’étendront pas au-delà ta période d’intronisation, avant de constater leur vigueur sans cesse renouvelée.
    
    De quelle manière survivrons-nous à toutes ces humiliations ? Ne finirons-nous pas infailliblement par nous lasser et succomber, nous en vouloir et nous entre-déchirer ?
    
    La charge, qui se prolongea, fut si impitoyable, si accomplie, si structurée et cohérente que je ne parvins à trouver les raisonnements pour contre-attaquer et la contrecarrer. Je manquai d’en pleurer et ne sus guère que la prier d’oublier les vilenies qu’elle avait à sa propre encontre proférées. Nous empruntâmes le chemin de nos ivresses folâtres du vendredi soir, accablés cette fois par une terrible chape de plomb. Sitôt notre chambre gagnée, elle se coucha et s’endormit immédiatement, épuisée par ses confessions.
    
    Je me dis que connaissant toutes ces données, elle avait dû les ruminer maintes et maintes fois. Par quel prodige avait-elle pu dès lors être aussi détachée et enjouée pendant tout ce week-end ? C’était désormais à mon tour d’être écartelé. Et je le fus la nuit entière, ne pus ...
    ... fermer l’œil qu’au petit matin pour un bref sommeil qui n’eut rien de réparateur. Quand je m’éveillai, elle avait disparu.
    
    Je ne décrirai pas les affres de cette journée, ni les pensées que j’entrelaçai dans un chaos morbide. Si les deux jours écoulés m’avaient ouvert les portes du paradis, ce lundi me jeta aux enfers ; une géhenne qui, au vu des épisodes précédents, n’en fut que plus affreuse. Je cherchais vainement les termes d’un compromis, d’un différé possible sans en trouver un qui puisse répondre à son inflexibilité. À chaque fois qu’il me semblait en dégager un, l’un de ses arguments de la veille me revenait et relançait mes perplexités.
    
    Les raisons du oui étaient massives, celles du non subtiles et beaucoup plus insidieuses. Aurai-je la force de résister à toutes les petites et grandes calamités qu’elle m’avait prédites, surtout dans la durée ? Disposerai-je de la carrure nécessaire à la conduite d’une entreprise aussi importante ? Je ne manquais pas d’ambitions, mais je n’avais jamais imaginé les satisfaire ainsi et m’étais souvent moqué des milliardaires qui ne pouvaient rien désirer qui ne leur soit aussitôt acquis. Allais-je siéger, sur un strapontin, à leur sinistre tablée ? Le oui, qui d’abord s’était imposé, fut bientôt chancelant, puis battu en brèche.
    
    Je songeai dès lors à m’échapper subrepticement pour ne pas devoir l’affronter avec cette décevante réponse. Ma lâcheté m’accabla, mais je n’allais tout de même pas répondre oui en raison de celle-ci ...
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