1. Les moches sont les pires des salopes


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, gros(ses), complexe, laid(e)s, sauna, forêt, hotel, amour, ffontaine, entreseins, Oral fsodo, coprolalie, fouetfesse, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... pense bien que ma santé déclinant et sa dégradation pouvant être et rapide et importante, tu finiras certains jours par te reprocher d’avoir sacrifié la vraie vie aux millions et par me – et te – haïr, peut-être. Sans compter qu’en prenant de l’âge, on gagne souvent en embonpoint, ce qui ne facilitera pas ma mobilité et n’améliorera pas ma prestance.
    
    Tu t’apercevras vite, en outre, que si la pauvreté est misère, la richesse est un fardeau. Je ne fais pas partie de ces héritières qui s’efforcent de dilapider la fortune amassée par ses parents en vains colifichets : trop de pauvres gens dépendent de la santé du groupe pour que je puisse les menacer par des caprices. Quand nous nous croiserons, nous échangerons ainsi moins de câlins que de réflexions concernant les stratégies d’entreprise. Depuis que j’ai accédé à mon rôle, je ne m’accorde qu’une quinzaine de jours de détente par an, en Éthiopie, où j’essaie de vivre selon le mode de vie du pays et de tout oublier du mien. Eh bien, souvent, ces congés, nous ne parviendrons pas à les prendre simultanément.
    
    Mais le pire n’est point-là. Le pire viendra de ces humiliations auxquelles on te soumettra, on nous soumettra quotidiennement sans cesser d’essayer de nous atteindre, chacun à travers l’autre, car n’ayant plus rien à espérer, on n’aura aucune raison de m’épargner. Je ne vois dans la situation actuelle que mon père seul capable de comprendre et de nous soutenir, mais tout à fait impuissant à endiguer la calomnie et la ...
    ... vindicte qui surgiront de partout.
    
    Même si je confessais sur la place publique l’histoire vraie de notre liaison, on me tiendrait, moi pour naïve, toi pour un comploteur adroit et filou. Imagine une seconde la façon dont évolueront tes relations de travail quand tes chefs et tes subordonnés apprendront que tu baises la grosse moche engraissée de millions. Bien sûr, on te félicitera ; et quand bien même il n’en serait rien, tu verras au coin de lèvres présumées hypocrites un rictus d’envie, de dégoût ou d’apitoiement. Dans les moments les plus imprévus on viendra s’informer de ma santé, non sans sous-entendre que bientôt tu seras débarrassé de l’infirme et qu’alors la belle vie s’ouvrira. Tu n’es pas du sérail et ne peux imaginer toutes les vexations que sauront t’infliger ceux qui en sont, les petits Arnaud Combfort qui prétendront, pleins de sollicitude, t’apprendre le golf ou le polo pour s’étonner que tu ne les pratiques pas.
    
    Si tu t’occupes de moi et te montres attaché on ricanera, estimant qu’il est bien normal de payer sa dette, surtout de si peu d’efforts. Si tu me délaisses, c’est moi qu’on viendra plaindre de ta félonie. Pour l’instant, tu te moques des sourires entendus au sujet de la boiteuse ventrue, pauvre épave accrochée à ton bras ; mais comment le vivras-tu à la longue ? Aucune auréole ne me décore du titre de milliardaire pour compenser les tares que j’affiche ostensiblement. Le moindre de tes faux-pas me sera rapporté et développé avec une complaisante ...
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