1. Les moches sont les pires des salopes


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, gros(ses), complexe, laid(e)s, sauna, forêt, hotel, amour, ffontaine, entreseins, Oral fsodo, coprolalie, fouetfesse, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... se portant en avant afin d’être perforée au plus profond d’elle-même. Nous partîmes presque simultanément vers ces paradis d’où l’on revient, hélas, que bien trop promptement.
    
    —ooOoo—
    
    Dimanche soir, à l’heure du dîner, elle voulut que je descende seul au bar tandis qu’elle se préparerait avant de m’y rejoindre. Cette proposition qui devait cacher quelque excentricité inédite me réjouit fort. Quand je la vis arriver dans son uniforme – j’entends le tailleur gris escorté de ses chaussures plates – je frémis, présageant la funeste fin de nos enchantements. Nous passâmes à table, et dès que nous eûmes décliné nos commandes, elle farfouilla brièvement dans son sac pour en tirer la bague à l’émeraude que j’exécrais tant et la passer à son doigt. La mise en scène était parfaite pour simuler le retour à une antériorité que j’avais déjà enterrée et qui laissait augurer une conclusion détestable. Elle planta un regard acéré dans le mien comme elle savait incomparablement le faire lors de déclarations décisives, puis entama :
    
    — Mon cher et unique amour, je t’avais avoué dissimuler un ultime secret. Le moment de t’en informer est arrivé. Avant, je souhaite néanmoins te poser une question dont l’importance et les implications sont telles que je t’interdis absolument de m’y répondre immédiatement. Il est (elle consulta sa montre) vingt heures quarante-sept. Dans vingt-quatre heures, à cette table, tu m’informeras de ta décision franche, nette et définitive qui ne souffrira pas le ...
    ... moindre compromis et ne saura être que oui ou non.
    
    Elle était d’une gravité extrême, et sa lèvre inférieure tremblait légèrement. Je m’attendais à tout, et au pire surtout, quand les tripes nouées par l’angoisse je répliquai en balbutiant :
    
    — Pose ta question.
    — Acceptes-tu, oui ou non, de me prendre pour épouse ? Tu disposes de vingt-quatre heures pleines et entières pour méditer et consolider ton choix.
    
    Devais-je lui avouer que cette interrogation m’avait déjà effleuré, et qu’un peu de réflexion m’était nécessaire pour conforter une réponse qui me semblait pourtant aller de soi ? Loin de m’effrayer, sa requête me soulagea : il ne s’agissait donc que de cela ? Ce fut d’un cœur allégé et pour la taquiner que je rétorquai :
    
    — Il y a dans ce délai ou trop de hâte, ou trop d’atermoiement. Laisse-moi trente secondes ou deux ans, mais pas vingt-quatre heures ; et souviens-toi que demain dès neuf heures d’autres dossiers occuperont mon bureau et mes pensées.
    — Non : demain, je t’ai octroyé une journée spéciale de congé que tu passeras ici.
    — Tu plaisantes ? Nous avons une réunion des plus importantes.
    — J’ai fait déplacer la réunion à mercredi.
    — Et comment, en vertu de quoi ?
    — En vertu du fait que je suis ta patronne.
    
    Un vertige m’emporta.
    
    — Attends, là je ne comprends pas très bien ce que tu me contes !
    — Bien. Réexaminons les choses calmement. Pour quel groupe travailles-tu ?
    — Le groupe Dumouriez.
    — C’est inexact : ce n’est là le nom que de l’une de ...
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