Les moches sont les pires des salopes
Datte: 09/11/2019,
Catégories:
fh,
gros(ses),
complexe,
laid(e)s,
sauna,
forêt,
hotel,
amour,
ffontaine,
entreseins,
Oral
fsodo,
coprolalie,
fouetfesse,
Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... moment, je la priai de s’exprimer.
— Eh bien voilà : depuis vendredi, tu me traites avec les égards qu’on porte à une reine.
— C’est bien normal, et tu les mérites pleinement.
Elle se fit plus cramoisie qu’à l’issue du sauna :
— Mon doux ami, tu es parfois un brin trop prévenant, et des fougues plus virulentes ne sauraient me déplaire. Nous autres filles – elle insista si sarcastiquement sur ce dernier mot que je compris qu’il s’agissait d’un euphémisme ne désignant pas qu’un être féminin – ne détestons pas vous voir perdre toute retenue et sommes fières de créer d’irrésistibles impulsions. Te souviens-tu de ce que je t’ai dit avant que tu ne me prennes pour la première fois, avant-hier soir ?
— Oui, que tu étais toute à moi.
— J’avais précédé ces termes de ceux-ci à peu près : « Je t’en conjure, ne me ménage pas. Profite et abuse de moi selon ton bon plaisir, que rien ne t’arrête. J’aimerais maintenant te voir brutal et conquérant, que tu me prennes et me traites comme une fille ! »
Je fus consterné. Pour la seconde fois – la troisième si je comptais sa question de la veille en toute fin de soirée – lafille s’invitait dans ses propos. Quel obscur démon la tourmentait donc ? Elle poursuivit :
— Bien sûr, auparavant, j’ai adoré te rendre jaloux et tu t’y es prêté avec des dispositions saisissantes, effrayantes presque. Au reste, je ne me crois pas exhibitionniste, mais j’ai aimé le regard concupiscent de ce type, j’ai aimé l’emportement farouche avec ...
... lequel il s’est jeté sur moi pour m’embrasser, j’ai aimé être désirée par un inconnu, j’ai aussi aimé le provoquer et, bien pire, j’ai eu du mal à le repousser et aurais pu me laisser faire. Depuis ce matin et pour la première fois, je sais que je puis être belle et me résous difficilement à ne pas en profiter. J’ai enfin eu l’impression qu’au-delà des dépits tu as apprécié qu’un autre me courtise et me désire.
Elle n’avait pas tort, et son discours me bouleversa si fort que j’en perdis mes repères. J’y compris seulement que le respect que je lui portais passait à force pour mièvrerie et qu’elle souhaitait que les ébranlements du corps s’amplifient de ceux de l’imagination. Elle éveilla ainsi en moi une étrange et vicieuse excitation. Mais voulait-elle simplement être rudoyée, ou vraiment être traitée à l’égal d’unefille ? Ne sachant me résoudre à l’un des termes de ce choix je décidai de les conjuguer ensemble.
— Si tu veux être considérée commefille, il va te falloir racoler ! Tu iras tapiner devant l’hôtel. Commence par te rhabiller à la manière de vendredi soir.
Une seconde, elle sembla effarée par ma proposition. Elle ne s’attendait sans doute pas à ce que j’entre si loin dans son jeu, mais comme toujours, une fois engagée, elle ne voulut se dédire. Elle me sollicita pour agrafer sa guêpière et je constatai qu’il était encore plus excitant de l’en revêtir que de la lui ôter. Fixer minutieusement, un à un, ces petits crochets qui pinçaient sadiquement son dos, ...