Les moches sont les pires des salopes
Datte: 09/11/2019,
Catégories:
fh,
gros(ses),
complexe,
laid(e)s,
sauna,
forêt,
hotel,
amour,
ffontaine,
entreseins,
Oral
fsodo,
coprolalie,
fouetfesse,
Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... s’installer sur mes genoux, face au gigantesque miroir qui si bien démultipliait la taille de notre chambre. Je glissai une main sournoise sous la voilette et entrepris de masser son torse déjà fort émoustillé par les ablutions auxquelles je l’avais soumis. Légèrement cambrée, la tête déjetée sur l’épaule, s’épiant dans la glace, elle se laissa faire dans un abandon somptueux. Sa poitrine plus altière que jamais crevait la nuisette d’attentes incendiaires.
— Tu vois, sur tes genoux, dans tes bras, je suis presque belle, me susurra-t-elle.
— Je suis ravi d’en convenir mais ne l’ignorais nullement, et déplore que tu dises « presque ».
— Il ne faudrait pas que ce spectacle te prive de la conclusion de ton petit déjeuner.
Coulissant en avant sur mes genoux pour se mettre à quatre pattes, elle m’invita au spectacle hallucinant de sa mappemonde plantureuse et m’offrit la courbe de ses reins. Je vins les masser un instant des chaleurs de mon ventre tandis que des frissons de plaisir les contractaient et que mes mains pétrissaient ses épaules et sa nuque. Ma langue parcourut le sillon de son postérieur jusqu’à l’aven rond et mordoré, encadré d’une auréole de striures. Puis lubrifiant mes doigts d’une noix de beurre, j’en fis les éclaireurs de ces contrées. À ces prémices, elle frétilla, allègre encore. Sa face, que j’épiais dans le miroir, exprima la placide sérénité d’un lac tranquille que quelques ondes fugitives ne vinrent d’abord qu’à peine rider. Celles-ci, dès la ...
... rigueur des premiers assauts, se succédèrent de plus en plus rapprochées, de plus en plus marquées, et bientôt des vagues sauvages inscrivirent leurs fronces sur son visage.
La tempête se renforça. Des bourrasques violentes y soulevèrent des crêtes bouillonnantes, y jetèrent des paquets d’embruns qui ruisselèrent en gouttes salées. Le sourire de sa bouche s’était d’abord figé, puis contracté. Maintenant elle se dévorait les lèvres en morsures virulentes et incisives pour ne pas hurler. Et bientôt j’y perçus le triomphe progressif de la félicité sur la douleur, alors que des éructations sauvages succédaient aux pleurs. Une houle de feu vint enflammer l’écume de nos emportements. Ses seins ballottés au gré des coups de mer, son ventre si gentiment replet secoué par la puissance des lames, sa croupe grelottante de sanglots spasmodiques, ses traits révulsés, ses joues brillantes maculées par des perles éphémères, tout contribua à la parer d’une saisissante et farouche beauté. Elle se vit, s’admira et se glorifia de cette fascinante métamorphose, se convulsa, grelottante de ses affres, jubilante de ses transes tandis que je déchargeais, emplissant notre antre de clameurs sonores avant de s’anéantir. Je refluai, heureux et brisé. Un grand apaisement régna sur le théâtre de nos exploits. Se lovant tout contre moi, elle chuchota :
— Je n’ai jamais osé rêver tels transports ; tu m’as brûlée, et je brûle toujours de ton amour, d’un inextinguible feu qui me donne à toi quoiqu’il arrive ...