Elle et Elle (11)
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... parvint plus à tenir et se laissa basculer dans l’orgasme. Juste avant, je sentis sous la langue des convulsions annonciatrices faire battre son sexe comme un cœur amoureux. Ses ongles se crispèrent sur mon cuir chevelu. Je retirai la tête juste avant qu’elle serre ses cuisses l’une contre l’autre. Ma bouche, mon menton, mes joues étaient gluants de cyprine.
Elle poussa un cri, un son primal jailli du fond de sa gorge, un long « hmmm » sonore, aigu, touchant, adorable. Tout son corps, cisaillé par la jouissance, se tordit sur le matelas. Elle se recroquevilla, puis se cambra, sur un côté, puis de l’autre. Des gémissements plus sourds suivirent le premier. J’étais tellement excitée de la voir ainsi, tellement fière d’être à l’origine de son plaisir. Quant à son mec, le pauvre, il devait être au bout du fil, à enrager.
La poitrine de Laetita était soulevée par des respirations saccadées. Elle n’était pas dans l’immédiat en état de poursuivre la conversation. Aussi je pris son téléphone et je dis :
« Allô ? Tu es là ? Oui, écoute, c’est Laure. Laetitia ne peut pas continuer à papoter avec toi parce que je viens de la faire jouir avec ma bouche. Donc voilà. Ce n’est plus la peine d’insister, d’accord ? Elle n’a plus besoin de toi. Allez ciao. »
Je raccrochai. Affalée sur le canapé, ma petite amie me regardait comme si j’étais Wonder Woman et que je venais de sauver tous les habitants d’un immeuble d’un incendie. Dans la buée de ses yeux il avait autant d’admiration ...
... que d’émoi.
Elle fondit sur moi, attrapant ma face entre ses deux mains, et m’embrassa passionnément. Un grand baiser de cinéma, profond et complètement dingue, témoignage de toute la folie de son amour et de son désir pour moi. Elle me baisa la bouche comme si jamais plus elle n’aurait l’occasion de le faire. On bascula sur le canapé, elle et moi, membres mêlés, bouches fusionnés, à nous manger les lèvres et la langue, en apnée, salives mélangées, comme deux détraquées. Ce patin merveilleux se termina par un gros fou rire.
Quand nous eûmes récupéré, reprenant des forces, on se fit des pâtes et on partagea un repas. Tout à coup, entre elle et moi, c’était presque comme avant : on se remettait à papoter, comme deux copines, de tout et de rien, se tapant de gros fou rires, des délires, jacassant sur ceux qui nous énervaient, parlant chiffon et futilités, mais aussi de choses très importantes.
C’était la preuve que malgré tout ce qui s’était passé entre nous, en dépit de cette folle journée passée à faire l’amour, nous étions restées, elle et moi, exactement les mêmes femmes. Laetitia et Laure, Laure et Laetitia, identiques, qu’elles soient amies ou amantes. En fait, notre belle amitié nous unissait plus que jamais. Ce lien n’avait pas disparu. Il restait là, encore plus intense. Mais en plus de ça, il y avait désormais entre nous des attaches supplémentaires : un amour fou et un phénoménal désir homosexuel. Une addition, pas un remplacement.
Oui, tout en dévorant nos ...