1. Au rythme régulier de notre monture (1)


    Datte: 06/11/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Bugsy, Source: Xstory

    ... celle-ci ondulait souvent là où Marie Hélène avait dû poser les siennes, je me dis que sa main ne devait pas être bien loin de la mienne...
    
    Était-ce le moment que j’attendais depuis si longtemps ? J’ai hésité encore un peu, mais imperceptiblement ma main glissait, glissait vers l’endroit où je pensais trouver la sienne.
    
    Je me souviens... mon débit de paroles s’est soudain accéléré, elle m’a alors regardé d’un air interrogateur, ma main glissait le long de ma cuisse, se rapprochait de la sienne, je savais que mon petit doigt devait être à portée de sa main... Mon doigt bien tendu, il me sembla soudain sentir sa chair contre mon doigt. Je glissais encore un peu ma main vers elle et là je sentis vraiment sa chaleur contre moi. Elle ne retirait pas sa main, alors d’un doigt malhabile je caressais doucement les siens. Je parlais, parlais...... et sa main restait contre la mienne... et puis nos deux mains bougèrent et je sentis alors sa main dans la mienne tandis qu’une douce chaleur envahissait tout mon corps. Nos doigts se croisèrent et je me tus soudain de peur d’interrompre cet instant féérique.
    
    C’est elle qui la première reprit la conversation.
    
    — Tu sais Yann, cela fait longtemps que je me demandais quand tu ferais ce geste !
    
    — Oh tu sais, moi c’est depuis de longues semaines que j’y pense, mais je n’osais pas, j’avais tellement peur que tu le prennes mal, peur que tu me rejettes.
    
    — Moi, te rejeter ! Non, sûrement pas ! Même si je ne voulais pas faire ce ...
    ... geste la première, me disant que peut-être tu me trouvais insignifiante, j’espérais toujours qu’un jour tu oserais, qu’un jour tu poserais les yeux sur moi.
    
    — Poser les yeux sur toi ! Si tu savais Marie Hélène ! Il y a si longtemps que j’ai posé les yeux sur toi ! Mais je me disais que même si tu me semblais heureuse de notre amitié, tu ne désirais peut-être pas que nous dépassions ce stade. Et puis, tu me paraissais tellement mûre, alors que je me considérais vis-à-vis de toi comme un tout petit garçon.
    
    — Tu es bête ! Ne vas pas croire que j’ai autant d’expérience que cela. C’est vrai, depuis un certain temps je trouve que notre amitié, que notre entente est très belle, et j’espérais vraiment qu’un jour nous dépasserions ce stade.
    
    Tout en parlant, les pressions de nos mains l’une sur l’autre se multipliaient. J’abandonnais cependant sa main, pour la reprendre bien vite avec mon autre main, et de mon bras libre j’enveloppais ses épaules, la ramenant ainsi plus près de moi. Elle posa sa tête sur mon épaule et je caressais ses cheveux, je caressais son cou.
    
    — Tu sais, je suis content d’avoir autant attendu, heureux que cela se passe maintenant, ainsi et ici, la première fois que nous sommes seuls tous les deux pour un long moment. Cela ne nous était encore jamais arrivé !
    
    — Oui, tu as raison. C’est très bien ainsi, ce soir, où nous pouvons nous rapprocher, nous serrer l’un contre l’autre pour nous réchauffer.
    
    — Tu as froid ?
    
    — Oui, un peu.
    
    Mon bras descendit ...