Récits érotiques de la mythologie (11). Récits érotiques issus de la bible : la femme adultère
Datte: 05/11/2019,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... candaulisme.
Je le dis d'autant plus que je n'ai jamais caché, dans mes récits, mes dérapages dans l'adultère, y compris en cachette de Philippe, et alors même que mon mari candauliste m'accorde des libertés dont peu d'épouses disposent. Je reviendrai, dans un texte consacré à notre couple candauliste, sur ces épisodes, qui furent quelquefois douloureux, dont je ne suis pas fière et qui mirent en péril notre couple. Oui, je le dis: il faut à tout prix éviter le mensonge!
L’adultère a été, dès les premières civilisations, réprimé au nom de la filiation. La tradition judéo-chrétienne s’inscrit dans cette lignée. Mais elle va au-delà, à partir d’une description de ces femmes comme perverses.
En réalité, sans vouloir réhabiliter ces femmes, j’affirme le droit de la femme de Putiphar d’avoir voulu séduire le beau Joseph, comme le droit de celui-ci de se refuser. De même, Bethsabée était libre de préférer le roi David à son mari, la loi de l’époque ne lui permettant pas hélas le divorce et donc d’assumer leurs choix et l’enfant qu’ils avaient conçus.
De même, si Jézabel était débauchée, on peut comprendre qu’Achab était complaisant ou fermait les yeux.
Quant à Hérodiade, elle avait choisi de quitter son mari pour aller vivre avec le frère de celui-ci et ne lésinait devant rien pour parvenir à ses fins, même à se servir de sa fille, avec le consentement de ...
... celle-ci.
Ces femmes valent surtout par l’image qu’en a donné la bible, qui a voulu, à des degrés divers, condamné sans appel leurs « fautes », qui seraient dans leur « nature ».
L’opprobre jeté sur elles a alimenté pendant tant de siècles les sermons antiféministes des clercs. Comme l’écrivirent Pierre et Janine Soisson dans leur livre « Byzance » (Editions Minerva 1977), au sujet du massacre, par des fanatiques chrétiens, de la philosophe Hypatie à Alexandrie en 415 : « Jamais l’église n’aima la femme, incarnation de cette Eve qui perdit Adam, instrument du démon » Jean Chrysostome en parlait ainsi : un mal nécessaire, une tentation naturelle, une désirable calamité, un péril domestique, une fascination mortelle, un fléau fardé. »
Rien que ça ! Et bien je revendique d’être celle-là et je comprends la femme de Putiphar, Bethsabée, Hérodiade et Salomé, je suis indulgente devant les prétendues débauches de Jézabel. Sans bien sûr me montrer la même indulgence pour leurs crimes supposés : les fausses accusations contre Joseph, l’assassinat d’Urie, les exactions multiples de Jézabel, l’exécution de Jean le Baptiste.
Face aux malédictions millénaires lancées à travers ces textes contre les femmes, j’affirme mes convictions féministes en faveur de la liberté de la femme, de son droit à disposer de son corps, au même titre que les hommes.
PRINCIPALES SOURCES SUR ...