1. Récits érotiques de la mythologie (11). Récits érotiques issus de la bible : la femme adultère


    Datte: 05/11/2019, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... Se dégageant de ses griffes, il recule, mais elle s’accroche à son habit. Pour se libérer, il abandonne son vêtement. Et il s’enfuit !
    
    Dans le cas de Joseph, cette fermeté a un coût élevé. Pour se venger, la femme de Putiphar se met immédiatement à hurler, faisant accourir les serviteurs. Elle prétend que Joseph a essayé de la violer et qu’il s’est enfui quand elle a crié. Elle garde le vêtement comme pièce à conviction en attendant le retour de son mari. Lorsque Putiphar arrive, elle lui débite le même mensonge et insinue que, s’il n’avait pas introduit cet étranger chez eux, rien de tout cela ne serait arrivé.
    
    BETHSABEE ET DAVID L’ADULTERE
    
    Cette fois, c’est le récit d’un adultère qui va au bout.
    
    La Bible, dans le Livre de Samuel (chapitre 11), calmement, presque avec froideur, raconte l'enchaînement infernal qui conduit David à l'adultère, au mensonge, au meurtre.
    
    Le lecteur est stupéfait : celui qui agit ainsi est-il bien le berger choisi par Dieu, le vainqueur de Goliath ?
    
    Un soir, le roi David, qui se promenait sur la terrasse de son palais, aperçut une femme d'une grande beauté qui prenait un bain : Bethsabée, l'épouse d'Urie le Hittite, un officier de son armée, alors en campagne.
    
    David tomba amoureux de Bethsabée. Le roi la désire, la fait venir au palais, la prend, la renvoie. Le lit de l'ennui est devenu l'espace d'un soir le lit du plaisir.
    
    Le point de vue de Bethsabée est absent du récit : s’agissait-il d’un viol ou d’un acte consenti par ...
    ... les deux? On ne peut pas le savoir. Par contre, il y a bien là un adultère, puisque Bethsabée était déjà mariée. Cet acte est condamné à plusieurs reprises dans la Bible. Normalement, la sentence liée à un tel crime est alors la lapidation de la femme et de l’homme.
    
    Quelques temps après, Bethsabée s'aperçut qu'elle était enceinte et le fit savoir au roi.
    
    David pense qu’une nuit conjugale recouvrira la faute, pense-t-il. David fit venir Urie du champ de bataille, sous prétexte d'avoir des nouvelles de la guerre mais surtout parce qu'il voulait qu'Urie partage la couche avec sa femme. Mais ce plan est contrarié par la droiture d'Urie qui ne peut, ne veut être époux, alors que ses frères d'arme sont au combat. Le roi doit improviser et, au troisième soir, il s'abaisse jusqu'à enivrer ce soldat loyal. En vain.
    
    C'est décidé, Urie mourra et, comme dans le plus classique des mélodrames, il porte sa propre condamnation. Pour que ce meurtre passe inaperçu, d'autres soldats mourront avec lui dans une attaque perdue d'avance. C’est ce qui arriva et, après la période de deuil, David épousa Bethsabée. L'enfant peut naître en toute légalité.
    
    Le sentiment d'horreur devant toute cette histoire tient à la façon dont le roi a ourdi son plan. Personne ne connaît réellement l'ampleur de son crime. Urie est ici la victime innocente qui n'a jamais rien su. Joab, lui, qui commande l’armée, reçoit l'ordre de camoufler le meurtre du vaillant mercenaire mais il en ignore la raison (tout ...
«1234...8»