Une mégère apprivoisable
Datte: 02/11/2019,
Catégories:
fh,
handicap,
amour,
dispute,
Oral
préservati,
pénétratio,
amourcach,
Auteur: Ludovic Sante, Source: Revebebe
... femme parfaite.
— Tu ne te rends peut-être pas compte mais tu nous en as vraiment fait baver, Jessi. Tu nous as mené une de ces vies pendant toutes ces années…
— Ni toi, ni ma sœur, ne m’avez jamais aimée. J’ai toujours senti que j’étais pour vous un fardeau, un problème à régler, c’est tout ce que je vous inspire.
— Encore une idée fausse. Si tu veux qu’on te donne de l’amour, il faut que tu saches, toi aussi, en donner.
— Tu veux que je te taille une pipe ?
— Arrête de déconner, t’es pas drôle quand t’es comme ça. J’essaie de te parler sérieusement mais tu me réponds par une pirouette.
— Allez, cheese, ce n’était qu’une mauvaise plaisanterie. N’empêche que je suis sûre que tu ne dirais pas non si je te taillais une petite pipe.
— Bon ça va, tu m’agaces, je te laisse à tes délires et je vais me coucher.
— Monsieur est ronchon, il me refuse son sucre d’orge. Je ne sais pas lequel des deux a un petit caractère, peut-être pas celui qu’on croit !
— C’est cela, bonsoir.
C’est ainsi que cette journée, pourtant bien commencée, se termine plutôt mal. Elle a le don de m’agacer. Nous nous faisons à moitié la gueule, une fois de plus.
O-o-O-o-O
Le lendemain matin je la vois débarquer avec un plateau dans ma chambre, pas banal avec son fauteuil roulant. Elle est déjà lavée, maquillée, pomponnée. C’est vrai que, malgré ses traits grossiers, elle est plutôt jolie. Elle a surtout un visage très expressif, avec des yeux d’une intelligence diabolique, brillants comme de ...
... petits diamants. Sa bouche surtout, quel plaisir de regarder cette bouche avec plein de petites mimiques, pleine de petits rictus. Elle ne rentre pas dans les canons de la beauté telle qu’on la trouve dans les magazines de mode, mais elle est passionnante.
— Petit déjeuner au lit pour me faire pardonner, annonce-t-elle de bonne humeur.
— Tu es très en beauté ce matin.
— Hum, merci. J’aimerais qu’on passe toute une journée sans se disputer, je vais faire tout mon possible de mon côté.
— Je vais essayer d’être à la hauteur… Il faut que j’aille au club de tennis ce matin, j’entraîne de jeunes joueuses… Tu veux venir avec moi ?
— Mais qu’est-ce que je vais y faire ?
— Tu verras, c’est très sympa, il y a toujours quelqu’un à qui parler.
— Tu veux à tout prix me caser ?
— Non, je veux juste te faire rencontrer des gens. Tu es enfermée depuis trop longtemps, il faut que tu t’ouvres au monde.
Finalement, Jessica est ravie de cette matinée. Elle discute avec deux petits jeunes qui attendaient sur un banc entre deux matchs. Puis un de mes amis vient lui tenir le crachoir pendant un long moment. Tous les membres du club sont venus lui dire bonjour, intrigués qu’ils sont de voir une femme en fauteuil roulant sur un terrain de tennis.
— Tu vois qu’ils sont sympas.
— Très sympas. Et ton ami, qu’est-ce qu’il peut être bavard ! Tu sais ce qu’il m’a demandé : depuis combien de temps je te connaissais et si nous étions vraiment ensemble.
— Et qu’est-ce que tu lui as répondu ?
— ...