Une mégère apprivoisable
Datte: 02/11/2019,
Catégories:
fh,
handicap,
amour,
dispute,
Oral
préservati,
pénétratio,
amourcach,
Auteur: Ludovic Sante, Source: Revebebe
... qu’une éponge pour m’occuper des traces de sang.
Dans la baignoire, l’eau coule toujours, elle est en train d’essayer de dessaouler. Je l’imagine le lendemain avec une sérieuse gueule de bois.
— Ça va, Jessica ?
— Oui, ça va. Est-ce que tu pourrais, s’il-te-plaît, aller me chercher une serviette propre. Tu n’as qu’à prendre la verte qui est sur la deuxième étagère de mon armoire.
Elle tient absolument à se remonter toute seule dans son fauteuil roulant qu’elle m’a demandé de remettre d’aplomb tout près de la baignoire. Elle ne veut pas que je l’aide. Mais, après plusieurs tentatives infructueuses, elle doit s’avouer vaincue. Son bras lui fait trop mal et l’alcool aidant, elle n’a plus toute sa force et a beaucoup de mal à se redresser. Quelques tractations plus loin, elle consent enfin à ce que je la porte dans sa chambre. Elle s’enrobe dans la grande serviette et accepte que je la prenne dans mes bras pour la mener jusqu’à son lit.
— Tu t’es bien rincé l’œil ? Ça t’as plu de me toucher ? me demande-t-elle, assez agressive, une fois que je l’ai reposée sur sa couche.
Plutôt que de lui répondre, je vais chercher la trousse à pharmacie. Tout d’abord deux Alka Selzer pour le mal au crâne. Ensuite j’entreprends de nettoyer ses blessures. Ça doit pourtant la piquer mais elle ne moufte pas, pas même une grimace, elle n’a pas l’air du genre douillette.
— Pourquoi as-tu fait ça Jessica ?
— J’étais trop malheureuse. C’est vrai, ce matin, je m’étais bien préparée ...
... pour toi. Mais tu m’as à peine regardée et ensuite tu m’as abandonnée à mon triste sort.
— Mais je t’ai expliqué que j’avais une réunion importante aujourd’hui. Si tu me fais des choses comme ça tous les jours, je ne pourrai plus te laisser seule.
— Tant mieux.
— Ce n’est pas non plus une manière de faire. Je ne peux pas rester tout le temps avec toi.
— Pourquoi ?
— Parce que j’ai du travail.
— Et moi je ne travaille pas… et je n’ai pas non plus de petit ami. Tu te rends compte, depuis mon accident, j’ai eu très peu d’amants et tous ceux que j’ai eus, ils ne sont pas restés.
— Pas étonnant si tu leur as mené la vie que tu nous mènes parfois.
— Ce n’est pas parce que mes jambes sont insensibles que je suis insensible de partout, ajoute-t-elle laconique… J’aimerais, moi aussi, avoir une vie sexuelle.
— Qu’est-ce qui t’en empêche ?
— Le fait que je sois seule.
— Pourquoi tu ne cherches pas à rencontrer quelqu’un ?
— Un handicapé, comme moi ? Tu nous imagines en train de nous sauter dessus en fauteuil roulant ?
— J’imagine que les handicapés se marient tout aussi bien avec des gens valides.
— Mais qui voudrait de moi ?
— Je ne sais pas. Tu es plutôt jolie et je te trouve bien faite…
— Ah, tu vois, mon salaud, tu m’as vraiment matée…
— Je ne vois pas pourquoi tu ne te trouverais pas un garçon qui s’intéresse à toi ? À part peut-être ton caractère…
— Et je vais le trouver comment, moi, ce garçon ? T’imagine quand même pas que je vais aller draguer en boîte avec ma ...