Je serai pendu demain matin
Datte: 31/10/2019,
Catégories:
f,
fh,
couple,
amour,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
Humour
fantastiqu,
Auteur: Pericles, Source: Revebebe
... dans le dos, et enfin il enfile le nœud coulant autour de ma tête puis le serre.
J’ai à peine le temps de hurler « Jane, je t’aime ! » que la trappe s’ouvre sous mes pieds.
Et c’est le néant.
Merci, Monsieur Calcraft, vous avez bien fait votre boulot : je suis mort instantanément !
Noir…
Deuxième partie - « Je ne veux pas devenir mon propre fantôme. Je veux rester ce que je suis. » (Laetitia Casta)
Pas de long couloir menant vers une lumière surnaturelle, pour moi. Pas non plus de résurrection de mon corps. Avec la nuque brisée, ça serait un peu compliqué.
Ai-je une âme ? Je ne sais pas, mais d’un coup, d’un seul, je suis (re)né à la conscience.
Pas de corps, pas de présence matérielle ; mais pourtant, je suis !
Et je suis, avec trois sens encore plus exacerbés qu’avant, voire peut-être même quelques sens de plus. Et deux sens de moins. Je vois mieux, j’entends mieux, je sens mieux. Mais je n’ai plus de goût (pour ce que ça me servirait…), et dès que j’essaie de toucher quelque chose, quelqu’un, je passe à travers. Ce qui offre, nous le verrons, de sacrés avantages !
Bizarrement, la conscience me revient, non pas sur le lieu de ma pendaison, mais au château de Laze. Ou plus exactement, dans la chambre de Jane, au château de Laze. Je suis là, je flotte dans l’air de sa chambre et je l’entends qui gémit « Thomas… Thomas… » Au fait, je ne vous l’avais pas dit, Thomas, c’est (c’était ?) mon nom.
Est-ce Jane qui m’a rappelé ? J’essaie de lui ...
... parler, de le lui demander, mais je m’aperçois que je n’ai pas de bouche, pas de corps. Quelle cruauté ! Ma bien-aimée est là, à deux mètres à peine, et je ne peux rien faire pour la prendre dans mes bras, ni même simplement lui signaler que je suis là.
Elle rêve, et dans ce rêve qui agite son sommeil, c’est à moi qu’elle pense. Piètre réconfort, mais réconfort quand même.
« Pourquoi suis-je ici ? Est-ce que c’est ça, être mort ? Est-ce que ça n’arrive qu’à moi, ou est-ce que tous les morts reviennent sur terre comme ça ? » Toutes ces questions tournent dans ma tête, encore et encore, alors que je regarde Jane s’agiter dans son sommeil. Enfin, dans ma tête, façon de parler : je flotte face au miroir de la coiffeuse de Jane, et de tête, il n’y a pas. Ni de corps, d’ailleurs : je suis totalement invisible !
J’essaie alors de me rapprocher de ma douce, mais j’ai du mal à maîtriser ma mobilité spectrale. Alors que je voulais doucement m’approcher de son visage, l’accélération incroyable que je subis me fait traverser son corps, puis le lit et enfin le plancher de sa chambre. Avant que je ne puisse arrêter mon mouvement, je me retrouve déjà au rez-de-chaussée, dans la bibliothèque du château.
Première leçon : je peux me déplacer très, très vite et je peux traverser n’importe quoi. Je suis un véritable passe-muraille.
Dans les semaines qui suivent ma mort, j’erre donc inlassablement dans les couloirs du château. J’apprends à connaître tout de la vie des nombreuses ...