Le Village en folie (7) - Histoires de Sexe

Le Village en folie (7)

... J’avais l’anus en feu, mais j’avais joui une fois de plus. »

Catherine s’accorda une pause. Toutes gardèrent un moment de silence.

« Dans leur jeu, ils m’avaient traitée de pute et de salope, ça aussi, j’aimais, mais j’ai commencé à éprouver de la tristesse quand ils m’ont dit que je n’avais été qu’une poupée pour toi, Alicia, sur l’île de StoryX, et que j’avais été une voleuse pour toi, Sophie. Cela m’a fendu le cœur ! Cela, je ne pouvais pas le supporter ! C’était devenu de la torture mentale !

« Tes parents m’ont finalement laissée. Je crois qu’ils m’ont même bordée au lit en me disant au revoir, mais je me suis endormie avec plein de pensées de culpabilité. Je crois avoir pleuré toute la nuit en pensant à ce que je vous ai fait au Resort. »

Sophie enlaça Catherine qui venait de nouveau d’éclater en sanglots. En caressant sa blonde chevelure, elle tenta de la consoler :

« C’était pour eux un jeu, Cathy, de te faire souffrir ainsi, mais tu sais bien que c’était pas vrai, ce qu’ils t’ont dit. Tu t’étais retrouvée malgré toi dans cette situation, au Resort. Tout avait été planifié par Simon. Il me l’a dit. »

Catherine regardait Sophie, abattue et incrédule.

« Oui, reprit la rouquine, il m’a tout raconté lorsque qu’il m’a parlé en privé dans votre petite chambre le soir où nous nous sommes rencontrées la première fois. Rien de ce qui s’est passé n’est de ta faute, pas plus que de la faute d’Ali.

— Je me sentais triste et coupable après notre retour ...

... au Québec, ajouta Catherine en reniflant. Sans nouvelles de vous deux, j’avais l’impression que vous m’aviez tout simplementflushée... et gardé rancune contre moi. »

À ces mots, les deux tourterelles s’échangèrent un bref regard.

« Voilà donc la raison de ta petite déprime ! fit la psychologue. Sentiment d’abandon et de culpabilité. Ben, j’ai des p’tites nouvelles pour toi, ma chère Catherine. Si on t’aflushée, comme tu le prétends, sache que c’était tout à fait involontaire de notre part.

— De fait, renchérit la doc, c’est vrai ce que dit Sophie. Nous aussi avions besoin de décanter la chose. Mais nous regrettons vraiment de ne pas avoir maintenu les ponts avec toi.

— Tout à fait, ajouta Sophie. On ne savait pas que toute cette histoire t’avait affectée à ce point. »

Les deux conjointes invitèrent Catherine à se lever et, dans un élan de tendresse, exprimèrent leurs sincères regrets :

« On te demande pardon, Cathy, fit Alicia en enlaçant la blonde. Je vois à quel point on t’a négligée.

— C’est vrai, ajouta Sophie, on te doit tellement ! Et rappelle-toi l’accueil que t’a fait Maman lorsque tu lui fus présentée hier soir.

— Tu as raison, Sophie, reconnut l’autre. Vos deux mères m’ont semblées très reconnaissantes envers moi.

— Alors embrassons-nous et on oublie tout ça, d’accord ? »

Catherine se fit prendre tour à tour dans les bras des deux autres filles qui voulurent s’assurer de bien clore la question avec leur amie. Deux chauds baisers qui ...