1. L'évasion


    Datte: 28/10/2019, Catégories: Oral Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... c’est à peine si tout ce petit monde me remarqua quand j’entrai. J’entendis seulement un des flics qui chassaient les partouzeurs se mettre à gueuler à son collègue :
    
    — Oh, putain ! C’est pas vrai ! En v’là encore un !
    
    Mais je me dirigeai d’un pas plutôt soutenu vers la sortie.
    
    — Non, c’est bon, il vient pas par ici… C’est toujours ça…
    
    Raoul me regarda mollement, mais quand nos regards se croisèrent, je lui adressai sans m’arrêter un rapide mais très net clin d’œil. Il écarquilla les yeux, puis soupira en regardant ostensiblement sa montre et emboîta mes pas, tirant après lui son Gufti de compagnie.
    
    Dans la rue, ça baisait de partout ! Tous les dix mètres, y avait des groupes de deux, trois, quatre ou même plus, tous composés de clones de moi-même, d’Éloïse ou de Juliette, qui s’accouplaient de presque toutes les façons possibles, sans distinction de genre ou de nombre. Par-ci par-là on trouvait un autre gars, qui se vidait les burnes au passage. Et nous vîmes même un Gufti qui se masturbait tout seul au milieu de la route.
    
    Les quelques personnes "normales" que nous croisions regardaient Raoul avec inquiétude. Pour celles-ci, en effet, il marchait tout naturellement entre un alien habillé et un autre nu, sans apparemment la moindre gêne. J’étais quand même bien mal à l’aise de me promener à poil dans la rue, même si finalement, personne ne semblait faire particulièrement attention à moi.
    
    Nous ne parlions pas ; Raoul avait essayé d’entamer la ...
    ... conversation, mais j’étais trop nerveux pour lui répondre. Je voulais être sûr d’être à l’abri quelque part avant de pouvoir discuter normalement. Il nous guidait vers sa voiture qu’il expliqua n’avoir laissée qu’à quelques centaines de mètres. Gufti-Éloïse ne disait rien non plus, se contentant d’observer avec un sourire béat ses multiples "congénères" qui s’éclataient partout.
    
    Quand nous fûmes enfin tous les trois assis derrière les portières verrouillées de la caisse de Raoul, je me sentis légèrement mieux et me décrispai quelque peu. Ça dut faire le même effet aux autres car on se mit à parler tous les trois quasiment en même temps :
    
    — Comment t’as fait pour sortir ?
    — Tu peux m’héberger quelques jours ?
    — Oh, Gufti, je t’en supplie, fais-moi jouir…
    
    Ignorant cette dernière intervention de mon clone habillé, je répondis à la question de Raoul qui avait déjà acquiescé des yeux à la mienne :
    
    — C’est grâce à Juliette ; elle a réussi à entrer dans ma cellule, je sais pas trop comment.
    
    À cet instant, devant s’être persuadé que d’avoir ma propre apparence ne me convenait pas, mon clone se désagrégea et se reforma bientôt en une toujours plus merveilleuse Éloïse, nue. Et, tandis que les yeux dans le vague, j’imaginai Juliette être ainsi passée en flots de particules sous la porte de ma prison, elle s’installa tranquillement à côté de moi, agenouillée sur le siège arrière, les fesses en l’air et son visage frôlant le mien. Ses seins doux et lourds effleurèrent mon bras et je ...
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