1. Liselle, baronne des Grieux


    Datte: 27/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, amour, contrainte, pénétratio, fdanus, historique, Auteur: Alain Allain, Source: Revebebe

    ... la dévisagea longuement, puis s’allongea sur le dos à son côté. Les grillons, au dehors, célébraient la tombée de la nuit. Le monde était calme. Les braises crachotaient des escarbilles.
    
    L’homme prit sa petite main molle dans son énorme patte. Entre ses cils, Liselle observa le profil du géant ; le nez insolent, la barbe en broussaille, la puissante forge du thorax qui montait et descendait, l’abdomen courbe et les cuisses énormes. Il était olympien. Elle voulut signifier qu’elle était éveillée, mais n’osa parler. Alors, elle remua imperceptiblement ses doigts dans la paume calleuse. Comme s’il eut entendu une voix ténue, Hercules cessa de respirer. Il replia son index sur le dos de la petite main. Un ongle timide lui répondit en grattant une phalange. Comme ours et chatons, les doigts firent connaissance, codifièrent un langage occulte, tacite, secret. Cette timide ébauche de complicité amena la main mâle à se risquer sur l’avant-bras, le serrer, le caresser et s’enhardir jusqu’à l’épaule.
    
    En dépit de la rugosité des cals, Liselle laissa la grosse paume se promener sur le satin de son épiderme et l’encouragea même en passant son autre main dans les poils du puissant bras. Un gros index dégagea la bretelle de la chemise pour parcourir les clavicules et s’aventurer dans l’échancrure du décolleté. Liselle aurait dû l’arrêter, mais, à son propre étonnement, n’en fit rien ; elle avait basculé dans un autre monde, elle était dans un rêve et pouvait en profiter. Et puis, ...
    ... sa mémoire lui rappela qu’elle avait dit oui à cet homme.
    
    Mais, en était-ce vraiment un ? Il était si peu ordinaire ; mi-ange, mi-bête ; à peine lui avait-elle dit oui, qu’il lui avait sauvé la vie. Le lacet de fermeture de la robe fut tiré et le pan de tissu tomba pour découvrir la poitrine. Il faisait sombre, mais les aréoles des tétines faisaient contraste avec la blancheur des belles collines nourricières. Du bout de l’ongle, le gros doigt joua à la mouche égarée et, après une promenade chatouilleuse, aborda un sommet boulu, ambré, qui poussait son bourgeon grenu hors de sa gousse. Le souffle de la belle s’altérait. Durci par l’exaspération, le téton accepta d’être écrasé entre le pouce et l’index, roulé de droite à gauche, étiré et encore vrillé jusqu’à ce qu’un gémissement annonce non pas la limite du supportable, mais au contraire la poursuite de la douce torture, car la victime avait agrippé le bouton homologue pour, de son côté, imiter les manœuvres de la patoche mâle. La nuque renversée sur les coussins, la gorge offerte, la jeune biche haletait aux effets de ce traitement. Le chasseur passa la langue plusieurs fois des clavicules aux oreilles, tentant de satisfaire ses papilles avec la chair lactescente de l’agnelle en frissons. Il avait basculé sur elle et son ventre écrasait les petites cuisses encore protégées par la chemise. C’est dans cette gentille vallée des jambes serrées par la pudeur que l’homme laissa enfler son appétit.
    
    Les sortilèges du désir ...
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