1. Sara, ma perle d'Ethiopie


    Datte: 24/10/2019, Catégories: fh, voyage, voiture, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, pénétratio, aventure, occasion, nature, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    Connaissez-vous l’Éthiopie ? Un grand et beau pays, riche d’histoire et de culture plus que de ressources. J’y fis un séjour dont je ne me souviens pas sans émotion ni quelque honte. En même temps je frétille aussi. Une humidité importune mouille ma culotte quand je me remémore cet épisode de mon existence.
    
    C’était il y a quelques années. L’année pendant laquelle mon mari fut opéré d’une hernie discale. Il se retapait doucement lorsqu’on lui offrit l’opportunité d’une mission en Éthiopie. Calendrier oblige, le boulot imposa d’abréger la convalescence. Imaginez notre appréhension. L’employeur m’invita à accompagner mon conjoint et le cas échéant à jouer la garde-malade.
    
    Nous débarquâmes à Addis-Abeba au cours du printemps. Mon conjoint, mon ex maintenant, plastronnait et jouait de la canne pendant que je me coltinais les bagages. Naturellement, les manutentions m’étaient dévolues. C’était ma part. En revanche, dans le cadre professionnel j’encombrais plutôt. Au premier rendez-vous, je basculai dans la classe des auxiliaires inopportunes sinon inutiles.
    
    C’est vrai que tous les trois on faisait délégation. Le troisième larron se prénommait Jean-Luc, un collègue de Daniel, son binôme éthiopien, un jeune métis de mère Amhara (l’ethnie dominante) et de père Italien. Bel homme au demeurant, le cheveu de jais, l’œil de braise et profilé comme un dieu du stade, mince, bien proportionné. Et sympa avec ça, sans compter qu’il était francophone. Durant le peu de temps que je ...
    ... restai avec eux, il m’apprit mille choses et sut les conter avec humour, on se marrait bien. Je quittai l’équipe avec regret.
    
    Donc, je me retrouvais en chômage partiel et traînais mon désœuvrement au bord de la piscine de l’hôtel Hilton, laquelle soit dit en passant est alimentée en eau de source géothermale. L’eau était délicieuse mais enfin une piscine, si bien soit-elle, ça ne fait pas tout. On se lasse.
    
    Je me repentais d’avoir si souvent séché les cours d’anglais au lycée. L’isolement linguistique, ça existe. J’en témoigne. Par bonheur, je fis connaissance d’Anna et Jim, un couple de Danois en vacances. Nous sympathisâmes. J’aurais probablement sympathisé avec quiconque pourvu qu’il parle Français. N’empêche ! Mes Danois étaient super. Dès lors mon séjour prit les couleurs de l’arc-en-ciel.
    
    Je ne lâchais plus mes amis polyglottes. Je m’accrochais. Nous arpentions ensemble les musées, les églises, les châteaux et le moindre site qui avait de l’intérêt. Nous parcourrions les marchés, débusquions ensemble la bonne affaire et prospections de concert les gargotes pour nous restaurer.
    
    Une complication imprévue mit un terme à notre amitié.
    
    C’était la veille du week-end, mon mari et moi-même avions invité son binôme et mes amis Danois. Nous terminâmes la soirée dans la boîte de nuit, au sous-sol de l’hôtel. L’attitude d’Anna m’apparut d’emblée ambiguë. Je compris que la péronnelle draguait Jean-Luc. La haine ! Ô rage, ô désespoir ! Cette contrariété me gâcha la soirée. ...
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