Histoire des libertines (22) : Marie Stuart, martyre ou salope ?
Datte: 17/03/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Olga T, Source: Hds
... faiblesse de celle qu’elle perçoit comme une rivale potentielle, envoie auprès de Marie, David Rizzio, un Piémontais contrefait, mais « monté » comme un âne. Dès ce moment, il serait devenu l’amant de Marie.
Elle aura également une liaison avec Pierre Chastelard, petit-neveu du chevalier Bayard et poète. Surpris sous le lit de la reine alors qu’elle était avec David Rizzio (dont nous parlerons plus loin), Chastelard fut décapité pour crime de lèse-majesté.
UN MARIAGE MALHEUREUX
Marie tombe alors amoureuse de son cousin germain, le jeune Henri Stuart, lord Darnley, âgé de vingt ans. Grand, mince, sportif, habile aux manières de cour, excellent danseur, il a tout pour séduire. Tout… sauf l'intelligence : le cardinal de Lorraine, consulté sur ce mariage, remarque que Darnley est « un gentil étourneau ». Mais qu'importe, là où l'amour parle ! Marie brûle les étapes. Six mois après leur première rencontre, elle épouse Darnley, qui devient le « roi Henri ».
Élisabeth est furieuse, les oncles Guise sont perplexes, John Knox tonne – Darnley est catholique –, et surtout le demi-frère James, comte de Moray, refuse de reconnaître le « roi Henri », ce blanc-bec. Il se révolte, lève une armée rebelle et, vaincu, se réfugie en Angleterre.
Mauvais début pour le nouveau règne. Mauvais début, surtout du point de vue de Marie. Car Darnley, à peine marié, se révèle pour ce qu'il est : un être léger, maladroit, infidèle qui plus est, joueur, débauché, même brutal.
Darnley ...
... persécuta tous ceux qu'il croyait être les favoris de la reine. Il fit même assassiner Arthur Lallart, Duc d’Aubigny, son tuteur, qui s'était rapproché de la reine Mary et critiquait son comportement.
DAVID RIZZIO, L’AMANT
Marie Stuart est bientôt enceinte mais en quelques mois elle perd toute illusion sur l'époux qu'elle s'est choisi. C'est la période la plus triste qu'elle ait vécue jusqu'alors. Tous les spectateurs, courtisans, ambassadeurs étrangers, remarquent sa tristesse. Son demi-frère Moray, qu'elle respectait et qui la conseillait bien, n'est plus auprès d'elle.
Elle ne trouve de réconfort qu'auprès de son secrétaire italien, David Rizzio, qui l'amuse, joue du luth, chante d'une jolie voix, lit des poésies françaises. Rizzio tient de plus en plus de place à la cour. Il est laid, dit-on, mais il affiche un peu trop de l'amitié que la reine a pour lui. Son honnêteté n'est pas au-dessus de tout soupçon ; on le soupçonne d'être l'agent secret du pape et des jésuites. Bref, il est unanimement détesté.
Rizzio fut, pour Marie Stuart, plus qu'un ami et un confient. Plus tard, après la naissance de l'enfant de Marie, né onze mois après le mariage d'Henri Darnley, on murmurera que son père pourrait bien être « David » – on le surnommera même, dans les chansons méchantes, « Davidson », voire « Salomon », faisant ainsi allusion au « fils de David ». Qui peut savoir ?
Toujours est-il que Darnley, qui néglige de plus en plus sa femme, est jaloux. Autour de lui, on ...