1. Histoire des libertines (22) : Marie Stuart, martyre ou salope ?


    Datte: 17/03/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... portait même un portrait d’elle contre son cœur. Jusqu’à l’âge de seize ans, Charles IX ne pensa à aucune autre femme que Marie Stuart, ne pouvant en regarder et encore moins aimer une autre. En repartant pour l’Ecosse, Marie avait conquis deux cœurs de rois de France : François II et Charles IX. Avec ce départ pour l’Ecosse, elle tournait la page de sa jeunesse et des jours heureux.
    
    RETOUR EN ECOSSE
    
    La jeune veuve retourna en Écosse l'année suivante. Malgré son éducation, elle n'était pas préparée aux intrigues de la cour d'Écosse de cette époque. La religion divisait le peuple et le frère illégitime de Marie, Jacques Stuart, comte de Moray, était le meneur de la faction protestante. Marie, en catholique fervente, était vue avec soupçon par une grande partie de ses sujets. Son goût pour la danse et les robes sophistiquées, « osées », était dénoncé par des réformateurs protestants comme John Knox.
    
    Marie ne prit pas la tête du parti catholique, ce qui en déçut les partisans. Au contraire, tolérant les protestants, elle avait gardé Jacques Stuart, son demi-frère protestant, comme plus proche conseiller et prenait acte de son manque de forces militaires face aux seigneurs protestants.
    
    Assez rapidement, Marie parvint à séduire ses sujets, à rétablir son autorité et à imposer la tolérance religieuse réciproque. Provisoirement en tous cas.
    
    Bien sûr, à mesure que les mois passent, la question qui se pose avec de plus en plus d'urgence est celle de l'inévitable ...
    ... remariage de la jeune reine. En décembre 1562, elle atteint sa vingtième année, elle est en pleine santé, sportive, elle aime la danse, la chasse, rien de permet de penser qu'elle soit vouée au célibat permanent. Les candidats évidemment sont nombreux, en Écosse et dans toute l'Europe. On parle de l'héritier du trône d'Espagne, don Carlos, ce qui affole les protestants. Également de l'archiduc d'Autriche, autre catholique. Puis une multitude de princes, suédois, danois, italiens, même français.
    
    Mais l'important est l'avis de la cousine Élisabeth car il s'agit, tout compte fait, de choisir un roi d'Écosse. Élisabeth fait savoir qu'elle n'acceptera à Édimbourg ni un Espagnol, ni un Français, ni un Autrichien. L'idéal, dit-elle, serait que Marie épouse un Anglais. Mais qui ? À mots couverts, elle propose le comte de Leicester, un fort bel homme, qu'on lui a prêté comme amant quelques mois plus tôt et qui est opportunément veuf. Cette fois Marie se cabre : elle, reine d'Écosse, épouser un sujet de sa cousine ? Jamais. Élisabeth n'insiste pas. Mais elle n'oubliera pas.
    
    Marie va commettre un premier impair. Un jeune aristocrate catholique, John Gordon devient son amant. Son père étant accusé de complot par Jacques Stuart, l’ensemble de la famille sera condamnée et John exécuté !
    
    Marie continue à s’enivrer de flirts. Certains n’y tiennent plus, comme ce capitaine écossais, Hepburn, qui fût à deux doigts de violer la reine.
    
    Elisabeth d’Angleterre, qui a compris la principale ...
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