1. Le miroir à trois faces


    Datte: 16/03/2018, Catégories: fff, hplusag, jeunes, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, intermast, Oral init, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... âge, tu ne vas pas la subjuguer, quand même. C’est plus jeune qu’il lui faut. Pour l’image.
    
    Délicate attention ! Au-delà du coup de griffe, il faut reconnaître que l’argument fait sens, même si bavard et mal fondé. Chez Ellen, les démons de la chair sont facétieux. Un jour on se la joue Chaste Suzanne : on se complaît dans la fixation ou dans une jalousie puérile. Le lendemain on fait un ancrage sur les Cinquante nuances de Grey : que ne donnerait-on pas pour voir belle fifille se dévergonder jusqu’à l’outrance ? J’aurais pu rétorquer
    
    — Tu t’estimes assez jeune pour la culbuter toi-même ?
    
    Il fallait que je me retienne. Le parler batave a quelques fois des expressions qui ne conviennent pas dans la bouche d’une dame.
    
    L’arrivée de Vanessa l’avait momentanément dissuadée de courir sentiers et terrasses à la recherche de la perle rare. Jusqu’à ce qu’elle décrète que ma dernière pensionnaire n’était pas branchée et sûrement trop sage. Cette animosité larvée empreinte d’une jalousie d’un autre âge m’agaçait prodigieusement.
    
    Ellen, c’est un paradoxe. Un sacré numéro à l’époque où je l’ai connue, aux States il y a de cela presque dix ans. Elle s’est mariée depuis, souscrivant du même coup au puritanisme des Mormons jusqu’à ce qu’elle retrouve le goût de ses premières réalités. Oh de manière plus ou moins sporadique, avec la prudence qu’implique une petite vie de bourgeoise à l’américaine bien réglée.
    
    Convaincre son mari des bienfaits d’une quinzaine nature n’avait ...
    ... pas été chose aisée. Mais « le séjour chez une amie qui tient une auberge tout à fait comme il faut » avait emporté le suffrage. Après quelques palabres et mon soutien moral, elle avait obtenu que Stéphanie se mêle aux estivants et passe la journée au bord de l’eau. Elle ne s’est pas crue obligée de préciser que dans le contexte de l’île, c’était forcément toute nue. La faute à pas de chance si comme souvent les années bissextiles, la drague mâle était plus en verve cette année-là que les hypothétiques approches féminines.
    
    Bonjour le sourire d’Ellen, lorsqu’elle apprit que j’avais obtenu deux billets (oui deux) pour le festival d’Aix le lendemain. Un de ces sourires à projection qui meurt de l’envie d’en savoir davantage. Mais ni elle ni personne ne saurait quoi que ce soit d’une idée canaille qui n’était encore qu’une vue de l’esprit.
    
    Bref, j’étais résolue à ne pas laisser filer l’opportunité. 19 heures, j’accroche Vanessa au bas de l’escalier. Il fallait absolument qu’elle dépose chez moi la petite robe de toutes les couleurs qu’elle avait dénichée au village. (Il faut être fou pour acheter ce genre de chose à une gamine de dix-huit ans, mais bon)
    
    Trop sage Vanessa ? Allons donc ! Un poil bêcheuse et parfois mijaurée, je veux bien. Mais pas branchée, ça fait sourire. Quant à Stéphanie, elle ne devrait pas non plus rechigner longtemps à un embarquement pour Cythère, si j’en crois les oracles.
    
    Le présage en tout cas, était à graver sur disque dur. Vite remettre la ...
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