Anna
Datte: 17/10/2019,
Catégories:
prost,
policier,
Auteur: Freezrick, Source: Revebebe
... doit se renforcer. Un autre verre de whisky. J’ai baissé les stores. Il fait chaud dans ma chambre. Quelques mouches et autres insectes voltigent autour du lustre.
Quelques verres plus tard, on approche onze heures, je dois y aller. L’heure approche. Je suis en forme, l’alcool aidant. Je prends mon Ami, bien au chaud dans mon holster. Mon manteau. Mon chapeau. Je suis prêt.
Le bureau d’Émile est dans un hangar au milieu d’une zone industrielle. Se garer loin et marcher vers les portes d’entrée. Deux hommes de main gardent les lieux. Je me présente. L’accueil est froid, ils ne me fouillent pas. Ils me connaissent. Je les connais. Des gros bras. Des touche-à-tout. Pour quelques milliers d’euros, ils descendent nos mères. Parfois par simple jeu. Apparemment, ça amuse les filles.
Les gardiens du temple m’indiquent un bâtiment à l’écart. Le hangar est aussi gris que le ciel. Ma haine gonfle. Je n’aime pas Émile, un gros porc sans goût ni limite. J’entre. Une musique enveloppe les lieux. Un vieil Aznavour. Des cris aussi. De femmes. Plusieurs voix qui sortent de la salle adjacente. Il n’y a aucun meuble dans la première pièce. Je prends mon souffle. Je dois y aller. Je dois rentrer.
La porte ouverte, je découvre le bureau enfumé, les filles dansent, certaines seins nus, d’autres totalement nues. Émile est à son bureau. Il fume son cigare, un Partagas D4. Il rigole. Dans la pièce, un canapé. Deux hommes se font sucer. Les gardes du corps. Au milieu de la pièce, trois ...
... filles bougent vulgairement. Émile me voit et hurle de m’approcher. Lui aussi a droit à sa sucette. Il jubile. Ces femmes sont des prostituées. Non, pardon,ses prostituées.
Je m’assois devant le bureau.
— Je veux voir le patron !
— Nan, il veut pas te voir, fais ton boulot !
Je lui dis que j’ai des informations complémentaires. Anna, elle a parlé. Du bluff, parfois, savoir jouer au poker peut aider. Il est réticent. Le pauvre. Je vais le tuer. Je lui dis que je serais ravi de bosser directement pour lui. Lui offre du travail bien fait, sans bavure. Il accepte. Cette brute veut prendre le dessus, je comprends, il veut être calife à la place du calife. Je joue le jeu. Il aime. Il me donne l’adresse du patron.
Je décide de partir. Me lève. Émile me jette en pâture. Il veut vraiment en finir avec son boss. Je marche vers la sortie. Laisse ces hommes se faire sucer une dernière fois. Au moment de saisir la poignée, je me retourne. Le mac et ses hommes sont tous en extase. Je sors mon flingue, et alors qu’ils sortent leur dernier râle, je leur colle tendrement une balle dans le front. Tout doucement, pour le souvenir. Les filles hurlent. Elles essayent de sortir, prennent quelques fringues. J’en rattrape une, Mina.
— Va voir ton patron, et dis-lui qu’il creuse sa tombe !
Je sors mon couteau. La gifle plusieurs fois. Et lui pose la lame sur la joue. Le sourire de l’ange lui va si bien. Elle part en titubant. Maintenant, je dois me préparer. Le patron va lâcher ses ...