1. Piégé par la fille du patron (1)


    Datte: 15/10/2019, Catégories: Trash, Auteur: Christine Hargensen, Source: Xstory

    ... hésitants. Lécher la sueur des pieds de cette peste de dix-neuf ans lui retournait l’estomac tant cette pensée lui était honteuse.
    
    Seule la texture douce des pieds atténuait le désagrément de cette tâche labiale.
    
    — Pas mal, j’ai enfin trouvé quelque chose dans tes cordes mais nettoie bien de partout.
    
    Tatiana écarta légèrement les orteils comme si elle voulait faire circuler l’air vicié entre eux.
    
    — Entre les orteils aussi, tout doit être parfaitement propre.
    
    Le rouge aux joues, Feodor s’exécuta et entreprit de curer les interstices sur les ordres de sa nouvelle maîtresse.
    
    Les espaces collants dégageaient une odeur à la fois rance et piquante, renforçant l’aspect dégradant de la besogne.
    
    Sa tâche terminée, Feodor vit Tatiana se livrer à une vérification minutieuse de ses pieds dont elle explora les recoins avec un soin maniaque. Elle prenait un malin plaisir à inspecter les zones les plus inaccessibles, se délectant à l’avance de ce qu’elle pourrait faire subir à son toiletteur en cas du moindre oubli.
    
    Satisfaite de son examen de détail, elle obligea Feodor à la rechausser, ce qu’il accomplit avec fébrilité. La lubrification par la salive abondante rendit l’affaire aisée, le laçage des souliers constitua pour lui une besogne plus ardue du fait de sa position et de l’exiguïté du lieu.
    
    Tatiana redescendit du bureau d’un bond, avec une souplesse qui surprit Feodor.
    
    — Je ...
    ... vais de suite corriger ta connerie, je voudrais t’éviter des ennuis, un larbin comme toi, ça ne court pas les rues.
    
    Elle se saisit du café et considéra un instant le breuvage froid avec une moue dégoûtée.
    
    — Et tu comptes boire cette pisse ?
    
    Sans attendre de réponse, elle poursuivit :
    
    — Un café crème, c’est ça qu’il te faut !
    
    Elle se racla la gorge et expédia un gros crachat dans le gobelet. La salive épaisse surnageait à la surface en un agglomérat filamenteux.
    
    — Tiens, bois ! ordonna-t-elle en lui tendant le récipient.
    
    Feodor abaissa les paupières pour s’épargner la vue de cette expectoration qui l’écœurait plus que tout.
    
    — Tu as raison, fermes les yeux pour mieux apprécier l’arôme, dit la jeune fille d’un ton ironique.
    
    Malgré ses efforts pour faire passer le breuvage directement dans sa gorge, la langue plaquée au plancher de la bouche, il eut l’impression de sentir le crachat s’écouler dans son œsophage.
    
    — C’est bien, larbin, maintenant, nous allons partir sur de nouvelles bases concernant nos relations, et tu vas même y trouver ton compte.
    
    Sur cette phrase sibylline, elle quitta le bureau et disparut dans le couloir administratif.
    
    Rendu à sa solitude, Feodor prit la mesure du désastre. Seul point positif, cette fille perverse nourrissait des projets le concernant. Ceci constituait son unique chance de survie.
    
    Mais sous quelles conditions ?
    
    À suivre. 
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