Le petit bois, la petite maison de bois et le petit pont de bois. (1)
Datte: 16/03/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... érection déforma son pantalon. Pris d’une envie soudaine de tirer son coup, il baissa son pantalon. Pour le malheur de sa fille, son coup, il ne l’avait pas tiré depuis des lustres, car sa femme, parfaitement délurée, avait préféré se faire courtiser par un gentilhomme plutôt que de remuer le tas de fumier. Elle était donc partie loin d’ici en lui laissant le soin d’élever leur enfant qu’il lui avait faite par surprise.
Sa fille était devenue sa seule fortune car il espérait la marier à un gentilhomme, ce qui lui ferait une bouche de moins à nourrir, et peut-être même en tirer quelques arrangements. Mais pour ce faire, il fallait que sa fille soit vierge, et pour l’instant cette situation était troublante et embêtante. Comme il venait de perdre son seul capital, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il comptait bien tirer profit de la situation en embrochant son idiote.
Nous voici donc avec notre bourru de paysan, les burnes et le gourdin à l’air, prêt à tringler sa fille en pleurs qui venait de tout gâcher. Prêt à bondir, il s’approcha, bite en main et soufflant comme un taureau. Si sa pépète était jeunette, elle n’était pas bête du tout ; sans doute un héritage maternel. Pour éviter de se prendre cette bite de taureau dans l’oignon, elle lança à l’animal un grand coup de pied dans les roustons. Le monstre, pris d’une violente douleur, se plia en deux et s’écroula sur le tas de fumier. L’instinct de survie de la belle fit qu’elle se leva, courut vers le puits pour ...
... y tirer un seau d’eau, histoire de se rincer le museau et le reste, laissant la bête au sol jurer comme un charretier.
Dans sa tête, l’urgence sonnait : il fallait trouver une solution rapide et efficace. Le plus simple : fuir, et vite ! Dans l’unique armoire, elle prit le peu de vêtements qui lui appartenaient, c’est-à-dire presque rien. Elle enfila des braies qui lui arrivaient à mi-mollet, un corsage à moitié percé, une jupe longue qui traînait sur le sol, des bottines en peau de vache cousues par son père, et pour finir une cape avec une large capuche pour se protéger de la pluie.
Au moment de sortir, un éclair traversa son esprit : il lui fallait des vivres. À la hâte elle jeta dans un linge du pain, du lard et du fromage qu’elle avait fabriqués de ses mains. Il lui fallait aussi un couteau. Au beau milieu de la table en bois brut était planté le couteau à la lame brillante que son père frottait tout le temps contre ses braies, et juste à côte son étui tenu par une ceinture en cuir. Elle savait que ce couteau lui serait très utile ; il servait à tout : à couper la viande, débrancher les ronces et même tuer le cochon, et en cas d’extrême nécessité il deviendrait une arme redoutable. Armée du couteau et de son casse-croûte, elle sortit en trombe de la pièce et traversa la cour de la ferme. Au beau milieu de celle-ci, son vicieux de père à genoux se tenait encore les roustons. Par colère sans doute, elle décida de lui dire un : « À jamais pour toujours ! »
Sur ses ...