Le dîner du 14 juillet - Histoires de Sexe

Le dîner du 14 juillet

... gravissons.

— J’adore aussi te voir monter ces escaliers. Et le serveur, donc !

En effet, il y en un en bas, qui lève la tête en souriant béatement. Antoine est à l’entrée, avec une brune assez quelconque.

— Salut, vous deux ! On abandonne ici chaussures et chaussettes. La moquette est très propre, rassurez-vous… Et voici Virginie, nous dit-il.
— Bonsoir, Virginie. Moi c’est Olivier, je suis avec Sophie.
— Enchantée.

Bises. Olivier se colle contre Virginie. Antoine me serre dans ses bras et appuie son bas-ventre contre le mien. Il ne bande pas, me semble-t-il. Nous allons de groupe en groupe, je ne connais pas tout le monde. Les baisers sont tantôt amicaux, tantôt très proches des lèvres, voire carrément sur les lèvres. Quelques garçons me plairaient, d’autres, moins. Il y en a qui ont de vilains pieds, et des chevilles très épaisses.

La salle est grande, occupée en partie par une dizaine de tables, à six couverts par table, avec des étiquettes. Je vais voir. Je suis entre un certain Jérémy et Julien, que je connais. Olivier est en face de moi, entre Marion et une Laura, inconnue au bataillon… Julien et Marion, qui sont si amoureux l’un de l’autre ! Il y a également, dans un coin, une table sur laquelle on peut trouver des mouchoirs à jeter et une coupe pleine de capotes. Bon. Je retourne vers le groupe, d’autres convives arrivent, toujours accueillis par Antoine et Virginie. On papote, on feint de ne pas s’étonner d’être tous pieds nus et en liquette avec ...

... rien dessous.

— Bienvenue à toutes et à tous, clame soudain Antoine. Vive le 14 juillet des sans-culottes ! Après le repas, on dansera ! Rejoignez maintenant vos places, s’il vous plait !…

Une bouteille de bordeaux est au centre de chaque table. Jérémy est donc ce grand brun qui a cherché mes lèvres, tout à l’heure, mais j’ai esquivé. La clé de sa voiture est attachée à son bracelet-montre. Laura est une blonde aux yeux bleus. Olivier va faire le joli cœur… Non, il semble s’intéresser uniquement à Marion, qui a revêtu une chemise grand-père, bien plus longue que la mienne. Il sait qu’elle se croyait frigide avant de rencontrer Julien. Lorsque je le lui ai dit, il m’a répliqué qu’elle essaiera sûrement avec un autre, pour voir si ça marchera aussi. Tentera-t-il sa chance ce soir ? Je ne serai pas bonnet de nuit, dans ce cas, et je ne tiendrai pas la chandelle, mais le cierge qui doit se trouver sous la chemise de Julien. Bien bâti, Julien, costaud… Deux ans de moins que moi, comme Marion.

— Julien a donc fini pas te convaincre, adorable Marion ? lui demande Olivier en servant à boire.
— Oui. Il a menacé de venir sans moi, alors…
— Alors tu as préféré être là pour le surveiller !
— Bah oui, tiens !
— Moi je sais pourquoi Julien est venu avec Marion, intervient Jérémy. Il avait d’abord refusé, mais Antoine lui a dit que c’était la preuve qu’il doutait de la vertu de Marion. Qu’il avait bien raison, d’ailleurs, parce que Marion se dévergonderait si elle venait, et ...