Un baptême de l'air au 7ème ciel
Datte: 05/10/2019,
Catégories:
fh,
avion,
ffontaine,
intermast,
Oral
pénétratio,
fsodo,
Auteur: Propilot, Source: Revebebe
... au premier degré.
— Bon ! Alors qu’est-ce qu’on fait ? Vous avez choisi ? Je peux vous aider si vous le souhaitez. Je peux vous conseiller, je connais bien ces avions.
Le zozo n’avait plus le choix face à l’argument que lui avait jeté à la figure sa moitié.
— Ouais, bon, d’accord ! mais après ça on fait ce qu’on a dit, hein ? répondit-il un peu dépité de devoir payer le prix pour quinze minutes de vol.
Je ne saurai jamais de quoi il était question et d’une certaine manière ça tombait bien, car je m’en moquais comme de ma première vareuse. Ma priorité à l’instant « T » était toute autre. Je commençais même à échafauder divers plans qui ne se réaliseront bien évidemment pas.
— Très bien ! Alors on va prendre ce Cessna. Il est confortable et il assure bien en turbulences.
— Ah parce qu’en plus ça va bouger ? demanda inquiet le radin de service.
— Euh… oui ! ça risque de remuer un peu ! Vous savez, avec le gradient de température, les effets orographiques et le vent, on va un peu se faire secouer, mais rien de grave, je vous le promets !
Lui parler japonais aurait eu sensiblement le même effet. Aussi, je n’insistai pas.
Je savais pertinemment qu’on allait sérieusement se faire brasser et secouer les puces, mais je préférai rester discret sur le sujet sans quoi il y a fort à parier que l’avare aurait remballé son porte-monnaie et la môme avec.
En choisissant cet avion en particulier, j’avais une petite idée peu avouable derrière la tête. En effet, ...
... l’avion sur lequel j’avais jeté mon dévolu avait deux particularités qui me seraient très précieuses pour le dessein que je m’étais fixé. D’une part il disposait d’une banquette complète à l’avant, qui faisait toute la largeur du cockpit, ce qui était assez rare sur ce type d’avion et, d’autre part, il était équipé d’un pilote automatique, ce qui était encore plus rare. Pilote automatique avec lequel il n’était pas envisageable de se poser en condition de brouillard, bien évidemment, mais qui se limitait à tenir le cap et l’altitude dès lors qu’il était engagé, ce qui me convenait à merveille pour ce vol que j’espérais mémorable. En tout cas pour moi !
Avant de se lancer dans l’aventure, il restait une petite formalité à remplir. Un aéroclub n’étant pas une entreprise de transport commercial, mais une association régie par la loi de 1901 et pour que du public puisse monter à bord des avions, il était nécessaire de compléter une carte dite de « membre honoraire ». Carte sans laquelle l’assurance ne couvrait pas le club en cas de pépin. C’était un moyen légal de contourner la loi, tout en assurant toutes les garanties. Tous les aéroclubs exploitent ce subterfuge pour transporter à titre onéreux des passagers qui n’auraient normalement rien à faire à bord des avions de ces associations. Le français est fraudeur, c’est un sport national, personne ne me contredira !
Le secrétaire général sortit donc de dessous le comptoir du bar le carnet à souches des cartes de « membre honoraire ...