Un baptême de l'air au 7ème ciel
Datte: 05/10/2019,
Catégories:
fh,
avion,
ffontaine,
intermast,
Oral
pénétratio,
fsodo,
Auteur: Propilot, Source: Revebebe
Encore un vol comme un autre…
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Ce jour là, il faisait chaud. Très chaud.
L’été s’était installé et avec lui la sécheresse sévissait dans tout le pays.
Dans le bureau, sous la toiture de tôles ondulées, je potassais mes cours en suant à grosses gouttes.
Mon seul objectif à l’époque était de devenir pilote de ligne. Aussi, pour arriver à ce but ultime que je m’étais fixé, je devais travailler d’arrache-pied et ce même dans des conditions que l’on pourrait qualifier d’inhumaines.
Le meilleur endroit pour réviser et préparer mes examens théoriques se trouvait à l’aéroclub et plus particulièrement dans le bureau du Chef Pilote. Cet homme d’expérience n’hésitait jamais à m’aider dès lors que je rencontrais des difficultés qui, compte tenu de mon parcours scolaire plutôt sinueux, pour ne pas dire chaotique, s’avéraient rapidement insurmontables.
J’étais en train de résoudre un problème ardu mais passionnant de navigation transocéanique lorsque j’entendis le secrétaire général de l’aéroclub m’appeler depuis le petit bar au rez-de-chaussée ; buvette grâce à laquelle on augmentait notoirement les recettes les jours de mauvaise météo.
— Jean ! Descend ! Je crois que c’est pour toi !
Jeune pilote privé, pour me faire des heures de vol à pas cher, le président de cette association m’avait proposé en échange d’un travail de gestion des comptes et quelques fois d’un peu de mécanique, de me réserver les vols d’initiation que le club proposait au public ...
... ainsi que les vols de sortie de révision technique. Le club bénéficiait ainsi d’un bénévole qui bossait à l’œil et moi je faisais des heures de vol qui ne me coûtaient pas cher. Tout le monde s’y retrouvait.
Ainsi, dès qu’un quidam passait la tête dans les locaux du club pour découvrir les joies grisantes du vol moteur, j’étais en quelque sorte réquisitionné pour réaliser le rêve de ce futur membre potentiel et profiter de l’occasion pour gonfler mon carnet de vol d’un nombre d’heures qu’il était nécessaire d’obtenir avant de prétendre passer les licences supérieures tant convoitées.
Je passais donc ma vie entre le hangar de l’aéroclub que j’habitais, et le hangar d’une grande compagnie aérienne ; compagnie dans laquelle j’officiais en qualité de technicien.
Les avions n’avaient plus de secrets pour moi ! Je ne pouvais pas en dire autant des femmes qui restaient à mes yeux un grand mystère. Je n’envisageais pas d’éclaircir plus avant l’énigme féminine, ayant déjà eu l’opportunité de mesurer la difficulté de la tâche en raison des quelques expériences bien malheureuses, voire douloureuses, que j’avais alors vécues !
Pour résumer cette période de ma vie, qui d’un point de vue sentimental ressemblait outrageusement au désert de Gobi, les avions, oui ! Les femmes, bof !
— Alors Jean ! Tu descends ou il faut aller te chercher ? hurlait le secrétaire général.
— Je viens, je viens ! criai-je en refermant mes bouquins.
Pour rien au monde il ne se serait déplacé, trop ...