Ode à ma merveilleuse salope
Datte: 15/03/2018,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
confession,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
Ode à ma merveilleuse salope
Petit texte sans autre prétention qu’une constatation…
Salope est un bien vilain mot, un mot de caniveau, un de ces mots sales qui traînent dans la boue, qui injurient, qui avilissent, souvent sans raison, par pure machisme, pour le plaisir d’écraser.
Toi, tu es ma compagne, mon amie, ma confidente, ma femme, ma maîtresse, mon amante, mon amour ! Pour toi, j’ai d’autres mots, plus câlins, plus suaves, plus tendres et amoureux. Des mots et des gestes qui démontrent à quel point tu es celle que j’aime, mon grand amour, loin de toutes ces turpitudes.
Mais pourtant…
Mais pourtant, quoique je fasse, il reste en moi une part sombre, un côté ténébreux, obscur qui semble diamétralement opposé à la lumière de notre amour, comme si, justement, toute clarté générait fatalement son ombre. Certains diront que c’est comme le yin et le yang…
J’ai beau te vénérer, t’aduler, faire de toi la femme par excellence, ma maîtresse magnifique, ma compagne idéale, il reste un côté ténébreux qui cherchera à faire de toi mon esclave livrée à ma convoitise. Le plus haut des cieux et le plus profond des enfers.
Alors parfois, je me fuis, je refoule ces idées au fond de moi, dans un lointain recoin. Mais là, elles attendent patiemment, mûrissent, se développent pour revenir plus fortes encore. Le combat est souvent rude, souvent je gagne, parfois je perds.
Est-ce vraiment une victoire, est-ce vraiment une défaite ?
Quand je perds, le côté sombre ...
... jubile, explose et se déverse. Je veux alors te soumettre complètement à mon désir, toi mon esclave docile, ma chose gracile. Et j’aime ça, je raffole de ça. Même si ensuite, je me le reproche, lointainement, presque par habitude ; comme si, doucement, la totalité de mon être se divisait en deux, ou pire encore, que mon côté sombre vampirisait mon côté clair. L’attrait du noir a toujours eu quelque chose de fascinant, de captivant, et même de séduisant.
Ô combien est-ce fascinant de te soumettre à mes fantasmes ; combien est-ce captivant de te livrer à ma concupiscence, toi ma frêle captive ; combien est-ce séduisant d’être le vif et vil séducteur, celui qui prend tout, toujours plus…
Ce soir, la lune est noire, les campagnes sont plongées dans les ténèbres, les portes d’airain, qui mènent au monde souterrain et à ses mille tunnels, sont ouvertes. Chacun est libre de franchir leur seuil, dans les deux sens. Et moi, je regarde un de ces sombres tunnels qui mène certainement à de profondes grottes, fasciné, indécis… Je lève les yeux vers un ciel désespérément vide, les étoiles semblant éteintes, aucune divinité ne m’écoute, seuls quelques démons murmurent des choses impies mais si tentantes.
Si le ciel n’est plus, alors les enfers, dans leurs flammes rougeoyantes, deviennent la seule lumière, la seule voie, la seule certitude. Je te vois près de moi, je te veux à moi, je veux tout prendre de toi, sans répit, sans conscience, sans remord, uniquement ta chair contre la ...