Arrivée en Canfre : Jacquotte, les Galleway, de La Tiémont
Datte: 02/10/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
pénétratio,
historique,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... l’air d’une biche effarouchée, sursautant presque au moindre bruit et ayant un mouvement de recul dès que quelqu’un s’approchait d’elle. Henri ne voulant donner les raisons de cet effarouchement se contente de répondre :
— Elle a connu des temps difficiles.
— Que lui est-il arrivé ? insiste sa sœur.
— Ce qu’elle a subi, ce n’est pas à moi de le révéler, cela est suffisamment lourd à porter sans avoir à souffrir du regard des autres.
— Penses-tu que je pourrais l’aider ?
— Tu es toujours aussi attentionnée aux autres, mais je ne sais.
— Peut-être devrais-je la prendre à mon service, au moins tant que sa famille résidera au château. Cela lui éviterait trop de promiscuité, puisqu’elle souffre si visiblement lorsqu’il y a des gens autour d’elle.
— Cela peut être une bonne idée, il faut lui proposer, mais surtout ne point la contraindre. Nous lui en parlerons lors voyage vers le château.
La conversation est interrompue par l’apparition d’un sous-officier :
— Monsieur de La Tiémont. Je suis bien aise de vous avoir enfin trouvé. Vous êtes attendu d’urgence à l’ancien quartier de l’infanterie.
— On m’a octroyé congés régulier ainsi qu’à mes hommes. Que se passe-t-il donc d’extraordinaire pour que je sois rappelé ?
— Je ne sais. On m’a chargé de vous retrouver et de vous ramener promptement.
Henri s’excuse auprès de sa mère et de sa sœur et suit le militaire.
Après les émotions du départ et la traversée, les Galleway sont bien aise de pouvoir dormir ailleurs ...
... que dans la promiscuité de l’entrepont d’un navire. Jacquotte et Dustin auraient bien aimé partager cette première nuit à terre, mais les parents les envoient chacun dormir de son côté. Même s’il est question de fiançailles, ils pensent avoir leur mot à dire et de toute manière les tourtereaux ne sont pas passés devant Monsieur le curé.
Peter et Katryn n’ont pas ce problème. Les voisins qui les accueillent leur octroient un coin à eux où est mise une paillasse. Pour dire vrai, ils ne profitent pas de cette intimité, étant trop las de la fatigue accumulée, ils s’endorment rapidement après un rapide baiser.
Joshua et sa fille Hillary sont accueillis par Louise Palois, belle-sœur du père de Jacquotte, veuve depuis deux ans. Elle regroupe ses quatre enfants, âgés de deux à dix ans, dans une pièce pour en libérer une pour ses hôtes. Hillary, toujours apathique et craintive depuis sa libération et la mort de ses tortionnaires, imite les jeunes enfants de la maison, se couche et s’endort rapidement. Son père ne tarde point à l’imiter.
Le lendemain, il aide son hôtesse à quelques travaux, ne voulant pas être seulement une charge pour la jeune femme. Ils discutent d’abondance, tout en œuvrant, de la guerre, de l’éducation des enfants, de leurs conjoints défunts, de leur vie en général. L’après-midi, il se rend, accompagné de ses enfants, au port pour récupérer les maigres biens qu’ils ont pu amener avec eux. Iceux sont stockés chez les parents de Jacquotte.
Monsieur de la ...