1. Chapitre 2 : Démarcheur à domicile 2 " Petites culottes perdues "


    Datte: 14/03/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... dans mon fauteuil. Marion sort pour ranger ses vêtements. Je demande:
    
    - Gérard, sert nous une bière.
    
    Sans demander, il ouvre la porte de la cuisine, ouvre le réfrigérateur, revient avec deux canettes. C’est officiellement la première fois,que, par solidarité, il monte à l’appartement. Il s’y déplace comme un poisson dans l’eau, trouve immédiatement… bizarre, très bizarre. Aurait-il des entrées secrètes chez moi? Marion revient, nous regarde :
    
    - Jean tu n’es pas raisonnable. Il faut ménager ta cheville, tu aurais pu attendre mon retour,pour aller au frigo, je vous aurais servis.
    
    - Ne t’inquiète pas, Gérard a trouvé tout seul. Il renifle la bibine de loin.
    
    Nous rions de la blague. Le jeu m’amuse. Ils sont gênés. Vraiment il y a quelque chose qui cloche. J’ai confondu les voix au timbre si ressemblant des deux sœurs. Gérard ne se tromperait-il pas de sœur dans les cabines de douche ou ailleurs ? A bien réfléchir, le jeudi, il entraîne les juniors et cela le dispense de notre entraînement. Comme moi il joue dans l’une ou l’autre équipe de seniors. Il me remplace ou je le remplace sur le terrain…poste pour poste. Et pourquoi pas dans mon appartement, dans mon lit ou dans ma femme ? Ma cheville va mal, mon cerveau par contre fonctionne à vitesse grand V. ..Le bon copain s’en va, Marion le raccompagne
    
    - Ne bouge pas, j’y vais.
    
    Ils chuchotent dans le couloir. C’est un au revoir bien long. Mon cerveau va trop vite, il déraille. En revenant Marion insiste ...
    ... lourdement.
    
    - Gérard m’a dit que tu me cherchais ? Je ne t’ai pas vu quitter le terrain. J’ai rencontré une vieille connaissance, elle s’en allait, j’ai fait quelques pas avec elle.
    
    - Tu as bien fait. Tu as toute la soirée pour me soigner.
    
    - Viens, je m’occupe de ton pied et après je prendrai un cachet. J’ai un terrible mal de crâne.
    
    « Une vieille connaissance anonyme, qui s’en allait » : d’habitude elle nomme. D’habitude quand je joue au foot, elle tient la rampe, crie, m’encourage, me pousse à l’exploit. D’habitude elle accourt quand je suis blessé. Où était-elle vraiment cet après-midi? En dehors des douches y a-t-il d’autres recoins propices aux rendez-vous à proximité de la pelouse ? Deux sœurs aux voix semblables, deux sœurs plus inspirées par un corps d’homme que par un jouet sexuel, deux sœurs qui traduisent leurs préférences avec le même vocabulaire ont-elles d’autres points communs ?
    
    L’aînée s’envoyait en l’air avec un amant dans le vestiaire, que pouvait bien faire sa copie ? Enfin ce conciliabule dans le couloir au moment du départ…Gérard baise l’aînée, pourquoi n’aurait-il pas un penchant pour la cadette : d’où la connaissance des lieux, sa facilité à dénicher la bière ? Comme si c’était un habitué de l’appartement. Un penchant ou plus si affinité. En saurait-il autant sur Marion et un amant que moi sur lui et la frangine de ma femme. Que de questions soudain ! Le doute me ronge.
    
    Pour masser ma cheville Marion s’est placée en parallèle de mon fauteuil. ...