Le baquet - Histoires de Sexe

Le baquet

... nouvelle femme et moi devisons toujours de tout et de rien ensemble, entourés de nos enfants. Les deux grosses différences sont que nous pouvons nous permettre des gestes tendres et que nous sommes aussi réunis quand vient la nuit que nous passons l’un à côté de l’autre, ou parfois l’un sur l’autre.

En plus du lit, notre autre champ de bataille reste souvent le baquet. Mais il n’est pas rare que nous enchaînions les deux, l’un après l’autre, peu importe l’ordre. C’est le cas aujourd’hui, tandis que je sèche amoureusement et voluptueusement mon épouse avant de passer à la suite des festivités.

— C’est toujours un régal de vous essuyer ainsi, ma petite Bethsabée…
— Vous n’êtes qu’un gros profiteur, mon grand David !

Quand nous nous apprêtons à sortir de la salle d’eau pour aller dans notre chambre, je regarde le baquet, je me souviens de ce fameux jour où tout a basculé en bien pour nous deux, mais en mal pour mon prédécesseur. Pensif, je ne peux me retenir de m’adresser à mon épouse :

— N’empêche que, même avec le recul, je reste étonné de la force de la conviction qu’avait votre défunt époux à vouloir m’occire sur le champ !

Elle regarde curieusement ailleurs, puis, me faisant face à nouveau, elle lâche en catimini :

— Euh… est-ce que vous m’aimez ?
— Quelle question, ma mie ! Bien sûr que oui, je vous aime !
— Vous… m’aimez beaucoup, amplement, énormément ?

Sur mes gardes, je reste calme :

— Oh vous, vous avez quelque chose à m’avouer…
— Mon… ...

... mon ex-mari me questionnait souvent sur mes soi-disant galants… J’ai peut-être un peu exagéré l’attention que vous me portiez alors…
— Un peu ?

Un peu crispée, elle avoue :

— Un peu beaucoup… J’avoue qu’il m’avait ulcérée avec ses soupçons infondés, alors que lui ne se privait pas de courir la gueuse ! Alors, ce jour-là… je… j’ai un peu exagéré…
— Sous le coup de la colère, j’imagine…

Elle attrape aussitôt la perche que je lui tends :

— Oui, très en colère ! Et puis je savais que, vous, vous sauriez le remettre à sa place, mais jamais je n’aurais imaginé qu’il aille jusqu’à de telles extrémités, je vous le jure !

Je commence à mieux comprendre certaines choses :

— C’est pour cette raison que vous vouliez expier ?
— Oui…

Donc c’est mon épouse qui a mis en branle la machinerie qui a conduit à l’épisode du baquet. Non, c’est finalement l’attitude abusive de mon prédécesseur qui est en cause. À moins que, comme moi, inconsciemment, Anne-Louise ait un peu forcé le destin…

Je ne vais certainement pas lui jeter la première pierre. Je la rassure, en la serrant amoureusement dans mes bras :

— N’ayez crainte, ma mie, je comprends parfaitement…
— Je vous en remercie énormément…
— Vous pouvez me remercier autrement…
— Oh vous !

Mais elle ne se fait absolument pas prier pour passer des paroles aux actes !

Le tissu qui la couvre choit à ses pieds, la révélant à nouveau nue. Le mien suit le même chemin, et nous nous retrouvons enlacés, peau contre peau, ...