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Journal d'un monstre 3
Datte: 26/12/2025, Catégories: #journal, #réflexion, #psychologie, #drame, #rupture, #adultère, #enseignant, fh, fplusag, profélève, amour, dispute, Oral pénétratio, Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe
... Merci, madame. Ce sourire… Il était doux, complice, presque tendre. Un sourire qui disait tout et rien à la fois, c’est comme si tout le monde dans la salle avait disparu. Juste lui et moi. Je me suis surprise à rougir, alors j’ai fait mine de regarder quelque chose au fond de la classe pour reprendre contenance. J’ai beau me mentir, je sens que mes sentiments pour lui sont plus complexes que je ne veux bien l’admettre. Mais qu’en est-il de lui ? Je ne lui ai même pas demandé si j’étais plus qu’un plan cul pour lui. C’est bien ma veine. Ce matin, en me levant, je me sentais vaseuse, le ventre noué et les nerfs à fleur de peau. Très vite, j’ai compris. Mes règles. Évidemment. Toujours là au plus mauvais moment. J’avais pourtant espéré que ça n’arriverait pas avant la fin de la semaine… Mais non, elles ont décidé de se pointer en avance, comme pour saboter ce mercredi après-midi avec Vincent que j’attendais depuis mon arrêt maladie. Je ronchonne intérieurement. Je voulais me sentir belle, désirable, pleine d’énergie. Je me sens plutôt tout le contraire. Bon, il va falloir s’adapter, comme d’habitude. Mais franchement, l’univers ne pourrait-il pas me laisser un peu de répit ? Hier, mercredi, a été une journée… particulière, pleine de contrastes. Tout avait pourtant mal commencé : un mal de crâne insupportable, comme si chaque pulsation résonnait dans ma boîte crânienne. La première heure de cours a été un véritable calvaire, j’avais l’impression que mon ...
... cerveau était pris dans un étau, mais il fallait tenir bon. Puis ce fut au tour des deux heures en salle informatique avec la classe de Vincent. En entrant, j’ai immédiatement remarqué son sourire s’éteindre en me voyant, laissant place à une expression d’inquiétude. Je devais vraiment avoir une mine affreuse malgré mes efforts pour afficher un sourire de façade. À la pause, fidèle à lui-même, il est resté dans la salle, seul, son visage fermé. Je suis allée le voir, décidée à lui dire que notre rendez-vous de l’après-midi devait être annulé pour… « raisons féminines », lui ai-je dit, un peu gênée. Mais il m’a prise de court, avec ce calme et cette spontanéité qui lui sont propres : il m’a proposé de venir plus tôt, juste pour le déjeuner, pour passer un moment avec lui et Lilou. Cette simple idée m’enthousiasmait. J’étais tellement pressée que je suis arrivée chez lui… avant lui. Il avait dû passer chercher Lilou chez la nounou. Lorsqu’il est arrivé, la petite dans les bras, je n’ai pas pu résister : je l’ai prise immédiatement. Et je ne l’ai plus lâchée. Pendant qu’il s’affairait à cuisiner, je suis restée là, ce petit trésor blotti contre moi. Ce n’était pas un grand repas, mais à trois autour de cette table, tout paraissait parfait, simple et authentique. Chaque bouchée, chaque sourire partagé avait un goût différent, unique, presque magique, car… familial. Quand Lilou a commencé à somnoler, Vincent m’a proposé de la coucher. Je l’ai portée délicatement jusqu’à son ...