Anaïs dans le parc aux biches - Histoires de Sexe

Anaïs dans le parc aux biches

... tuyaux flotte dedans. Ses bras et ses jambes ondulent lentement sous l’action d’un faible courant, sans doute que quelque chose aspire le liquide pour le réinjecter, comme dans une piscine.

— Mais qu’est-ce que c’est que ce truc !?

À moitié sonnée, je me retourne vers un tube voisin de quelques mètres : on dirait que c’est un garde du corps qui flotte dedans à présent. Commençant à reprendre mes esprits, je m’approche de la vitre épaisse, je colle presque mon nez dessus :

— Ils ne sont pas morts, j’espère !
— Non, ils ne se sont pas morts. Merci de vous préoccuper de leur sort, chère Anaïs !

Stupéfaite par ce que je viens d’entendre, je sursaute. Je me retourne prestement pour me retrouver face à deux Professeurs identiques en train de sourire. Pétrifiée, j’ai quand même la force d’articuler :

— Ce… c’est quoi, tout ça !?
— Des expériences, c’est facile à deviner !
— Quelles expériences ? Je… je veux savoir !

Paisiblement, ils s’approchent tous les deux vers moi, je recule :

— Restez où vous êtes ! Si vous me faites quelque chose, ça se saura ! Vous ne savez pas qui je suis !
— Mais ma chère Anaïs, nous savons très bien qui vous êtes, nous l’avons même su avant que vous ne mettiez un pied au château.
— Co… comment ça ?
— Il est difficile de nous cacher quoi que ce soit. Le poste de garde possède un scanner cervical, une belle invention dont nous sommes très fiers. Vous rappelez, quand vous avez dû remplir toute une paperasserie durant presque une ...

... heure…

Celui qui parle depuis le début présente maintenant son jumeau :

— Numéro Deux ici présent est un spécialiste de la mémoire. Quant à moi, Numéro Un, je m’occupe plutôt des corps.
— Numéro Un, Numéro Deux ? Vous êtes des clones ou quoi ?
— Nous sommes les clones réussis de Numéro Zéro. Il existe aussi Numéro Trois et Quatre. Vous connaissez déjà Numéro Quatre, le psychiatre, ça rime. Numéro Trois s’occupe de l’intendance. Eh oui, nous sommes chacun spécialisés dans notre domaine.

Abasourdie, je m’exclame :

— Vous êtes vraiment des clones !?
— Notre créateur a commencé ses expériences sur lui-même, une bonne motivation.

Je regarde à nouveau les grands tubes de verre :

— Vous voulez dire que vous venez de ces éprouvettes géantes ?
— Personnellement, je n’en ai aucun souvenir puisque j’ai conservé en moi tous ceux de mon créateur. Je suis lui, et Numéro Deux aussi, ainsi que les deux autres.

Je plisse des yeux :

— C’est ça, ces petites croix sur vos blouses ? Vos numéros ?
— Bien vu ! Nous sommes aussi les versions rajeunies. Et de temps à autre, nous synchronisons nos souvenirs. Idem pour les gardes, mais de façon plus modérée.

Je m’étonne :

— Eux aussi des clones ? Pourtant, ils sont tous différents.
— Oh, une petite fantaisie de notre part. De plus, ça offre un certain choix à nos invitées.

J’en ai su quelque chose avec Charles. Ouvrant les bras, ma curiosité étant plus forte que ma peur, je demande :

— Ça rime à quoi, tout ça ...