1. Revenir


    Datte: 19/12/2025, Catégories: #psychologie, #drame, #sciencefiction, #romantisme, #consolation, #regret, #nostalgie, #couplea3, ffh, amour, Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe

    ... le long de sa joue. Elle l’essuie vite. Non, pas de pitié de leur part. Pas ce soir.
    
    Puis, sans vraiment décider, elle frappe. Discrètement. Juste assez fort pour qu’ils l’entendent.
    
    Un silence épais, suivi d’un froissement de draps. Des pas qui s’approchent. La porte s’ouvre.
    
    Juliette est là. Nue sous un drap enroulé autour d’elle, la gorge encore rougie par l’amour. Elle ne dit rien. Juste un regard, direct et insondable.
    
    Marianne murmure, presque honteuse :
    
    — Je peux… juste… rester là ? Un moment. Avec vous.
    
    Juliette s’écarte doucement. Et lui apparaît.
    
    Son mari, nu. Appuyé contre le dossier du lit, il la regarde comme un revenant. Dans ses yeux, ce n’est pas juste de la confusion, c’est une faille qui s’ouvre. Et peut-être un amour resté debout, malgré tout.
    
    Juliette ne bouge pas. Puis, en silence, elle lui tend la main.
    
    Ils n’ont pas parlé ou si peu. Une main tendue, une porte entrouverte… Le reste n’était que regards : ceux qu’on baisse, ceux qui tremblent, mais ne cèdent pas. Elle s’est avancée en essayant de rester digne, même si son pas est mal assuré. Et maintenant, elle est là, debout au bord du lit, la peau frissonnante sous sa chemise de coton, le cœur battant dans le cou comme un tambour mal accordé.
    
    Marc la regarde. Il est nu, encore vibrant d’un plaisir à peine dissipé. Juliette est à moitié allongée dans le lit, les cheveux en désordre. Sa nudité à peine voilée, un rien provocante, a tout de l’invitation flagrante. Elle ne dit ...
    ... pas un mot, mais son regard parle pour elle.
    
    Marianne inspire profondément, avant de faire glisser sa chemise de nuit au-dessus de sa tête. Elle sent leurs yeux sur son ventre, ses seins. En réalité, sur tout son corps. Elle ressent comme des picotements, qui deviennent chaleur puis désir. S’appuyant sur le bord du lit, elle pose les genoux contre le matelas. Le tissu glisse le long de ses jambes, et elle s’allonge sans bruit au milieu de leurs deux souffles.
    
    Marc pose une main sur sa cuisse, avec cette lenteur propre aux gestes que l’on croyait interdits. Juliette, dans son dos, vient se lover contre elle, lèvres entrouvertes contre l’arrondi de son épaule. Elles ne disent rien, ni l’une ni l’autre, mais leurs corps ont commencé à parler.
    
    Marc embrasse le creux de ses côtes, Juliette effleure ses fesses. Marianne laisse échapper un soupir qu’elle ne s’était pas autorisé depuis des mois. Plus qu’un simple gémissement, c’est un « oui », un « enfin ! »
    
    Avec une lenteur onirique, leurs trois corps se meuvent, cherchant le bon tempo pour exister ensemble. Un sein effleuré, une nuque embrassée, des mains qui s’égarent puis se pressent… Dans cette lenteur naît une forme d’accord. Une jubilation douce, simplement humaine : celle d’être là, dans la chaleur d’un lit qui n’appartient plus à personne et qui, ce soir, les accueille tous.
    
    Quand Marc vient embrasser Marianne, il le fait comme on cherche un pardon. Quand Juliette se penche sur elle, elle le fait comme une ...
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