1. Comment j’en suis arrivé la ?


    Datte: 19/12/2025, Catégories: init, #domination, fh, hsoumis, fdomine, humilié(e), cérébral, odeurs, uro, sm, donjon, yeuxbandés, Auteur: slowmoninja, Source: Revebebe

    Comment en suis-je arrivé là ? Je me pose cette question en boucle depuis que j’ai franchi cette porte il y a près de trois heures. Enfin, trois heures… je n’en sais plus rien. Dix minutes, une journée ? J’ai perdu la notion du temps. Je me sens con, les genoux douloureux, dans le noir, un bandeau sur les yeux… j’ai la sensation d’attendre depuis une éternité. Attendre quelque chose qui ne viendra probablement pas et redouter le moment où cela arrivera. Enfin, où cela arrivera… où ELLE arrivera. Si elle arrive. D’ailleurs, j’en viens à douter de son existence réelle. Je tourne en boucle, j’ai refait vingt, cent fois l’histoire, le scénario de cette rencontre, de cette excitation qui monte malgré tout. Fébrilité, impatience, envie de me jeter à ses pieds, de dire oui à tout.
    
    D’abord, ce post Reddit, la découverte de cette communauté, plutôt. Découvrir que je ne suis pas seul et que finalement c’est assez courant. Et puis ce post qui décrit avec tellement de précision ce que j’entrevois depuis toujours dans ces rêves qui reviennent inlassablement. Avec tellement de précision que cela vire à l’obsession. Incapable de me concentrer, ces images qui reviennent encore et encore.
    
    C’est là que j’ai craqué, j’ai franchi le pas. J’ai laissé un message à l’autrice. Là aussi, ce message je l’ai relu et réécrit cent fois avant de l’envoyer. J’ai repris le vocabulaire et les tournures de phrases que l’on trouve sur le web, un peu gauchement.
    
    « J’en attends d’autres avec ...
    ... impatience », aïe, l’erreur ! Visiblement, on ne donne pas d’ordre, pas d’injonction à une Maîtresse, on ne formule pas d’attente envers une Maîtresse. Pas à celle-ci en tout cas.
    
    Cela dit, c’est peut-être pour cela qu’elle m’a répondu. Elle a senti un terrain favorable. Elle a engagé la conversation sans y faire référence. Elle m’a envoyé cette fameuse carte qui circule sur les réseaux. Celle avec les différentes pratiques que l’on peut imaginer. Les terrains d’exploration possibles, les limites à franchir, les limites à tangenter, celles à interroger et celles infranchissables. Nous en avons discuté longuement sans tabou, avec complicité. Avec beaucoup de douceur aussi, et de façon très personnelle, très crue parfois. Un message en appelant un autre, une conversation par message privé, de celles dont la notification vous donne des papillons dans le ventre et un sentiment de culpabilité en même temps. Le besoin de s’isoler pour répondre, de peser les mots et en même temps le besoin, la possibilité de se livrer, d’être soi. Enfin « d’être soi », de laisser parler cet autre soi que l’on a tous quelque part dans nos petites personnes. Celui que l’on refoule en permanence, que l’on cache. Le soi qui laisse parler ses pulsions, ses fantasmes. Et au détour de la conversation, ce rappel « on ne donne pas d’ordre à une maîtresse », et cette proposition :
    
    Et une adresse. L’adresse d’un club parisien.
    
    Et depuis, plus de contact. Mon excitation au comble. L’impression que les journées ...
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