C04 - L'actrice s'abandonne - Histoires de Sexe

C04 - L'actrice s'abandonne

... s'évanouit d'un geste, laissant place à une nudité étrange, presque primitive.

On la conduisit ensuite dans un petit salon au mobilier épuré. Sur une table basse, un contrat épais l'attendait. La blonde le feuilleta lentement, ses seins galbés se soulevant au rythme de sa respiration plus marquée.

Clause de confidentialité absolue. Interdiction de divulguer noms, événements ou pratiques observées dans l'enceinte de l'Académie. Liberté totale de retrait à tout moment.

Elle mordilla sa lèvre inférieure. On lui avait recommandé ce lieu avec insistance, à mots couverts, lors d'une soirée où les stars se délestaient de leurs masques sociaux. Elle hésita encore, un battement de cœur plus tard, puis signa d'une écriture ferme. La Margot du grand écran cédait enfin la place à la femme en quête d'abandon.

Dans un salon raffiné aux tons sombres, elle rejoignit un petit groupe de femmes installées dans de profonds fauteuils de cuir. Une brune sculpturale, les cheveux relevés en chignon strict, échangeait quelques mots discrets avec une silhouette fine au port aristocratique. Margot devinait derrière les regards, les postures, l'élite de son propre monde. Une femme aux cheveux gris cendré, drapée dans une robe noire fendue, fit son entrée. La directrice de l'Académie. Ancienne Dominatrice dont le nom circulait dans les coulisses les plus secrètes du cinéma mondial.

-- Mesdames, bienvenue. Ici, nous respectons les règles fondamentales : consentement absolu, liberté de ...

... retrait, confidentialité totale. Ce sanctuaire vous offre l'espace pour explorer, ressentir, vous perdre... et vous trouver.

Chaque participante reçut ensuite un bracelet de cuir sombre, orné d'un discret sigle doré. Margot sentit le cuir froid glisser contre son poignet délicat, marquant symboliquement son entrée dans ce monde parallèle. Elle releva alors les yeux. De l'autre côté du salon, une silhouette gracile, drapée dans une robe noire seconde peau, se tenait adossée nonchalamment à une colonne. Les ondulations brunes de sa chevelure encadraient un visage d'une beauté presque irréelle.

Eva. Actrice française, muse des rôles sombres et envoûtants. Elle observait la nouvelle venue avec une distance étudiée, ses yeux clairs ourlés de mystère.

Leurs regards se croisèrent.

Margot, la gorge soudain sèche, soutint ce contact une seconde de trop. Un sourire à peine esquissé courba les lèvres pleines de la Dominatrice. Puis elle détourna la tête, laissant derrière elle un frisson tenace au creux des reins de la blonde.

Le jeu venait de commencer.

Le grand salon s'ouvrait tel un antre de velours et de mystère. Les murs drapés de noir, rehaussés de lourdes tentures pourpres, semblaient absorber le moindre son. Des lustres bas suspendus diffusaient une lueur tamisée, enveloppant la scène d'une atmosphère feutrée. Aux murs, quelques toiles osées, entre Klimt et Helmut Newton, déclinaient une sensualité crue et assumée.

Margot, silhouette de rêve gainée dans une robe ...