C04 - L'actrice s'abandonne - Histoires de Sexe

C04 - L'actrice s'abandonne

L'actrice s'abandonne

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- Bonjour Madame R..., lança le portier en ouvrant la porte de l'immeuble à l'actrice.

Elle lui fit un large sourire qui illumina la journée de l'homme. Elle prit l'ascenceur. Margot referma doucement la porte de son vaste appartement à Londres, un soupir long et las lui échappant des lèvres pleines. Une année à enchaîner les tournages, les tapis rouges, les interviews. Une année de rôles plus grands que nature, de sourires forcés, de nuits trop solitaires dans des chambres d'hôtels impersonnelles. Et puis les amants passagers, ces corps pressés contre le sien sans jamais réellement la toucher, à l'aduler, sans jamais franchir ce voile de solitude qui semblait lui coller à la peau.

Sur la console d'entrée, une enveloppe épaisse attendait. Papier ivoire, sceau de cire noire frappé d'un symbole inconnu. Pas de nom, pas de signature. Juste une phrase calligraphiée : « Stage de reconnexion corporelle. Invitation personnelle. Villa Acantha, Côte d'Azur. » La grande blonde contempla l'objet comme on observe une porte entrouverte sur un monde interdit. Ses grands yeux en amande brillaient d'une lueur trouble, où se mêlaient la fatigue et une soif confuse de... plus. De différent. D'un ailleurs qu'elle n'osait nommer.

Elle lut l'invitation plusieurs fois. Une amie actrice lui avait conseillé ce stage. La curiosité, d'abord ténue, se mua en un désir brûlant, presque viscéral. L'idée de fuir les projecteurs, de s'abandonner à une ...

... expérience inconnue, la séduisait au-delà du raisonnable.

Une semaine plus tard, la berline noire s'engagea lentement sur l'allée pavée, serpentant entre des cyprès taillés avec une rigueur presque monastique. À mesure que le véhicule progressait, la silhouette de la villa Acantha s'imposa. Sur la banquette arrière, Margot se redressa légèrement. La blonde avait laissé glisser sur ses épaules un trench beige qu'elle porta désormais grand ouvert, révélant une robe fluide couleur crème qui soulignait à merveille sa taille de guêpe et les courbes sculptées de son corps de déesse païenne. Ses longues jambes croisées, gainées d'un fin voile noir, frémissaient imperceptiblement sous l'attente. Ses doigts effilés jouaient avec la chaîne dorée de son sac, trahissant une nervosité sourde. Sur son visage ovale, aux traits d'une douceur troublante, un voile de détermination mêlé d'incertitude dansait dans ses grands yeux d'amande.

La voiture s'arrêta devant un large perron. Un majordome en gants blancs ouvrit la portière avec une révérence discrète.

-- Mademoiselle R., vous êtes attendue.

Margot descendit, sa démarche féline trahissant une grâce instinctive. Deux hommes en costume sombre l'attendaient sous le porche.

-- Veuillez nous confier votre téléphone et tout appareil électronique, annonça l'un d'eux d'une voix posée.

Après un bref moment d'hésitation, elle déposa son smartphone, ses AirPods, son bracelet connecté dans un écrin de velours noir. Son monde numérique ...