La roulotte - Histoires de Sexe

La roulotte

... sont faits pour les gens agglutinés sur une plage. Ici on peut se baigner tranquillement, totalement nu. Je le fais toujours ainsi lorsque je viens me promener dans le coin. Fais comme moi.

Et Anne se déshabille prestement, puis aide Justine à quitter ses vêtements ; celle-ci fait mine de vouloir garder son slip, mais Anne le lui retire d’autorité, et le jette ; puis la prenant par la main, elle l’entraîne dans l’eau. Les deux hommes n’ont que le plaisir de les voir s’éloigner, de dos. L’eau est fraîche et Justine hésite à y entrer, mais Anne l’éclabousse copieusement en riant. Et finalement, elle s’accroupit puis s’immerge totalement. Elles s’éloignent alors un peu du bord et entreprennent quelques brasses de concert en parlant et en riant. Mais bavarder et nager tout à la fois fatiguent vite. Justine, la première essoufflée, fait bientôt demi-tour pour revenir vers le rivage et sortir de l’eau.

Lorsqu’elle se redresse face aux hommes, dégoulinante, les pointes de ses seins dressées, elle frissonne, elle a la chair de poule. Nicolas sort rapidement deux serviettes de bain de son sac et se précipite pour l’essuyer et l’en entourer, en lui murmurant tout bas :

— Tu es très belle, Justine, on dirait Vénus sortant de l’onde !

Justine rougit, mais ne répond rien. Anne sort de l’eau à son tour peu après et se sèche avec la seconde serviette. Puis Nicolas étend les deux draps de bain au soleil pour qu’elles s’y couchent. Le soleil a vite fait de les sécher complètement ...

... et de les réchauffer.

Les deux hommes ont alors tout le loisir de les admirer à leur aise. Au bout d’un moment, après quelques piles-faces, elles commencent à avoir chaud.

— Alors les gars, le spectacle vous a plu ? Vous vous êtes suffisamment rincé l’œil ? persifle Anne en se redressant. Mets tes chaussures, Justine. On va repartir et rentrer à la maison.

Justine s’exécute puis cherche ses vêtements pour se rhabiller.

— Pas la peine, dit Anne, on rentre comme ça. Tu vas voir, c’est merveilleux de marcher totalement nu dans la forêt. C’est quasiment un retour au jardin d’Eden, à l’origine du monde !
— Mais… mais si on rencontre quelqu’un ? s’inquiète Justine.
— N’aie crainte, il n’y a aucun risque. Personne ne vient dans ce bois. Et en cette saison, il n’y a ni champignons ni bois à couper. Il n’y a que nous. Et puis, nous avons nos chevaliers servants pour nous protéger, n’est-ce pas ?
— J’ai quand même un peu d’appréhension à l’idée de rester toute nue. Je n’ai pas l’habitude.
— Tu vas voir, tu vas aimer. C’est une sensation enivrante…

Et Anne, d’autorité, prend Justine par la main et l’entraîne sur le chemin. Nicolas ramasse en hâte serviettes et vêtements, les fourre en vrac dans son sac, et les deux hommes suivent à distance leurs épouses.

— Dis-moi, Paul, que penses-tu de cette promenade ?
— Ma foi, elle est tout à fait agréable, inattendue, même.
— Et de l’attitude de nos femmes ?
— Je suis surpris de voir l’ascendant d’Anne sur Justine. Moi, ...