La roulotte - Histoires de Sexe

La roulotte

... je n’aurais pas pu lui faire accepter tout ce qu’elle lui fait faire. Je n’aurais même pas osé lui proposer !
— Peut-être devrais-tu, parfois, être plus directif.
— Oui, peut-être… Mais elle suit les consignes d’Anne sans aucune réticence.
— Tu sais, c’est aussi son métier, à Anne, de convaincre les gens.
— Oui, bien sûr ! Et elle y arrive bien !
— Ah pour ça oui ! Elle peut mener tout le monde par le bout du nez.

Les promeneurs reviennent paisiblement jusqu’à la maison. Aucun d’eux ne semble pressé d’y arriver. Ils n’ont vu âme qui vive sur leur chemin. Après quelques premiers pas hésitants, Justine semble ravie de se promener ainsi, totalement nue, aux côtés d’Anne, sous le regard des deux hommes. Ceux-ci suivent, un peu en arrière, ce qui leur permet d’admirer leurs silhouettes ; et à celles-ci de parler librement :

— Alors comment te sens-tu ? demande Anne à Justine.
— C’est magnifique, je me sens bien ; je suis à l’aise, même sous le regard de nos deux suiveurs.
— Tu vois, je te l’avais dit. La nudité est naturelle. Quant à eux, qu’ils profitent du spectacle !
— Oui, tu as des idées vraiment magiques !
— Attends ! Ce n’est pas encore fini !
— Ouh là ! Que me réserves-tu encore comme initiation ? Car ce sont bien de véritables initiations que tu me fais subir, non ?
— Appelle ça comme tu veux. Je t’ouvre simplement des portes pour que tu ressentes des sensations que tu semblais ignorer jusqu’à maintenant. Je veux seulement que tu te sentes bien dans ...

... ton corps en dépassant ces blocages imbéciles qui pourrissent ta vie.
— Merci pour « imbécile » ! Mais oui, c’est un peu vrai : quels progrès j’ai déjà faits en une seule journée !
— Attends, t’ai-je dit, la journée n’est pas encore finie.
— Vivement la suite, alors !

En arrivant, sous la véranda, Anne décide :

— Nicolas, prépare donc du café, pour vous, les hommes !
— Bon, d’accord. Et vous ?
— Nous, nous allons nous doucher pour nous rafraîchir et nous débarrasser de toute cette sueur. Nous n’en avons que pour quelques minutes, et nous reviendrons, fraîches et toutes pimpantes !

Les deux femmes parties, Nicolas prépare deux cafés expressos au percolateur et revient près de Paul avec, sur un plateau, les tasses fumantes, deux verres et une bouteille de rhum ancien dont il vante le parfum. Les deux hommes dégustent leur café puis trinquent à cette belle journée.

Justine est la première à revenir. Elle porte un peignoir de soie fermé seulement par une large ceinture.

— Eh bien, dit Nicolas, toi, tu es dans les petits papiers d’Anne !
— Pourquoi ?
— C’est le peignoir fétiche d’Anne, son peignoir érotique !
— Érotique ? Mais pourquoi ? Il n’a rien d’érotique.
— Je vais te montrer. Écarte les bras.

Nicolas passe derrière Justine et introduit prestement ses mains dans les fentes des emmanchures du vêtement. Il saisit les seins de Justine qui pousse un cri de surprise et referme ses bras, emprisonnant ceux de Nicolas. Celui-ci en profite pour empaumer la ...