1. Pas de culotte sous les aveux


    Datte: 06/12/2025, Catégories: #psychologie, #drame, #érotisme, #policier, #rencontre, #regret, #confession, #personnages, #libertinage, #lesbienne, #domination, #Voyeur / Exhib / Nudisme, #Voyeur / Exhib / Nudismeitionniste, #vidéox, #lieudeloisir, #lieupublic, Auteur: L'artiste, Source: Revebebe

    ... pas fait.
    — Elle a ri. Elle m’a dit que je n’étais pas assez « barrée » pour être intéressante.
    
    Léa posa la clope sur le zinc. Se leva.
    
    — Alors, je l’ai attrapée. Par les bras. Je voulais qu’elle arrête de parler. Juste qu’elle… se taise.
    
    Charlie sentit sa gorge se serrer.
    
    — Tu l’as étranglée ?
    — Pas longtemps. Pas… intentionnellement. Elle s’est débattue. Elle a chuté. Sa tête a heurté quelque chose. Et puis… plus rien.
    
    Un silence plus pesant que tous les autres. Charlie ne bougeait pas. Elle ne pleurait pas, mais chaque mot s’inscrivait en elle comme une entaille.
    
    — Tu n’as pas appelé à l’aide ?
    — J’ai paniqué. J’ai déroulé un préservatif que j’ai balancé à côté du corps pour brouiller les pistes, et je suis partie.
    
    Charlie inspira, profondément. Une seule fois. Elle devait rester flic. Mais c’est l’amante qui tremblait.
    
    — Tu comprends que je dois t’arrêter ?
    — Oui. Je savais que tu étais là pour ça.
    
    Léa avança, poignets tendus, et dit dans un murmure :
    
    — Je suis désolée. Pas pour moi. Pour toi.
    
    Charlie sortit les menottes, mais son regard, lui, était ailleurs, perdu dans une chambre moite, entre un lit défait, un soupir étouffé, un orgasme arraché. Elle se demandait ce que ça révélait d’elle. Pas d’avoir joui avec une femme qu’elle soupçonnait déjà. Mais d’avoir aimé. Et de l’avoir crue, volontairement, dans l’ombre d’un doute.
    
    Quand elle passa les poignets de Léa dans le métal froid, elle sentit un frisson courir sous sa peau. Ce ...
    ... n’était pas de la haine. Ce n’était pas de la justice non plus. C’était une perte. Quelque chose qu’elle aurait voulu sauver. Ou qui aurait pu la sauver, elle.
    
    *
    
    Charlie entraîna Léa dehors. Sa voiture les attendait.
    
    — Tu es venue seule ?
    
    Charlie hocha la tête.
    
    — Morales n’est pas là. Il n’y a que nous.
    
    Léa monta à l’arrière sans un mot. Charlie attacha sa ceinture, ferma les yeux une seconde. Juste une.
    
    Elles roulèrent, longtemps. Le pare-brise découpait le paysage camarguais en silence. Sel et solitude.
    
    — On va où ? s’inquiéta Léa.
    
    Charlie ne répondit pas. Elle tourna sur un chemin de sable blanc, bordé de tamaris. On devinait encore l’odeur iodée de la mer. Elle coupa le moteur.
    
    Un instant de flottement. Puis elle ouvrit la boîte à gants, en sortit une enveloppe.
    
    — Il y a un peu d’argent. Pas assez pour l’Espagne. Mais assez pour t’éloigner d’ici. De moi.
    
    Léa ne bougea pas et la fixa. Charlie hésita. Les mots avaient du mal à venir, là où le désir avait toujours su quoi dire.
    
    — Parce que ce n’était pas prémédité. Tu n’es pas un monstre. Et moi… je ne suis pas qu’une flic. Je suis aussi celle qui t’a fait jouir…
    
    Léa cligna des yeux.
    
    — Et toi ?
    — Moi, je me contenterai de vivre avec ça.
    
    Léa sortit de la voiture. Pieds nus dans la poussière. Elle ne regarda pas en arrière. Elle marcha droit devant. Une silhouette dans la lumière. Puis elle disparut.
    
    Charlie retourna seule sur la plage. Celle où tout avait commencé.
    
    Elle ...