Le Déluge 01 - Histoires de Sexe

Le Déluge 01

La tempête nous avait pris par surprise alors que nous roulions sur une petite route forestière. En quelques secondes un véritable déluge s'était abattu sur nous. Lisa avait déconnecté son smartphone pour que le système radio de l'auto se branche sur une fréquence diffusant des informations d'urgence. C'est là que nous avions appris qu'en plus des trombes d'eau qui dégringolaient du ciel plusieurs barrages et digues avaient cédé ou étaient sur le point de le faire, dont un se situant non loin de l'endroit où nous nous trouvions. Il était recommandé de rejoindre les hauteurs, et de préférence des endroits très élevés, de manière urgente.

— Le réchauffement..., commença ma femme en stoppant la diffusion dans l'habitacle.

— Mais enfin...

Je m'arrêtai là. Inutile de commencer une discussion qui tournerait à la dispute et ne déboucherait sur rien de positif en ce moment.

— Je vais me garer dès que possible, il faut continuer à pied! annonçai-je.

— Avec ce déluge?

— Tu as entendu ce qu'ils disent: il faut grimper, et on ignore de combien de temps on dispose. Le flanc de montagne est là sur notre gauche, le barrage est devant nous... on n'a pas rencontré de carrefour ou de croisement depuis une demi-heure au moins, donc aucune route qui nous permettrait de grimper sur les hauteurs. On ne peut pas prendre le risque d'aller de l'avant en direction du barrage, on n'a pas le choix.

Lisa ne protesta pas plus.

Nous n'avions pas grand-chose à prendre, une ...

... bouteille d'eau, deux barres chocolatées, une lampe torche, et nos smartphones ainsi qu'un chargeur mobile. Nous nous enfonçâmes dans les bois. Nous n'avions pas grimpé cinquante mètres que nous étions complètement trempés. Au bout de cent mètres, nous dégoulinions littéralement. Ensuite, l'eau dévalait sur nous comme elle le faisait entre les troncs d'arbres. Heureusement, la végétation retenait quelque peu la boue au sol, empêchant la formation de torrents de boue qui nous auraient emportés. Malgré tout nous pataugions, nous glissions, et la fange se dérobait sous nos pas, ralentissant notre progression et la rendant très pénible.

— J'en peux plus, gémit Lisa au bout d'une demi-heure.

Je la retins juste au moment où elle allait se laisser glisser sur le sol. Son visage était décomposé. Ses yeux bleus exprimaient autant de désespoir que de lassitude. Ses larges lèvres dont la douceur du sourire me faisait craquer autant que leur texture de velours et leur sensualité lascive m'excitaient, n'étaient plus que les cicatrices d'une douleur muette. La pluie et le vent collaient son chemisier et son soutien-gorge à sa poitrine et rendaient les tissus gorgés d'eau translucides révélant les aréoles sombres et la rondeur des seins plantureux. La pluie semblait rejaillir en une résurgence de son jean qui ne pouvait plus rien absorber, on aurait dit que Lisa se liquéfiait. Si elle n'avait pas été si mince, cela aurait pu passer pour le film d'une cure d'amaigrissement où l'on verrait la ...