1. Spectre


    Datte: 02/12/2025, Catégories: A dormir debout, Auteur: CDuvert, Source: Hds

    ... de satisfaction cruelle qui la marquait plus profondément que n’importe quel contact physique.
    
    Quand les spasmes s’apaisèrent enfin, elle gisait là, pantelante, épuisée, le corps couvert d’une fine pellicule de sueur malgré le froid glacial de la pièce. La corde, toujours dans sa bouche, était un rappel amer de sa soumission. Le candélabre s’était immobilisé, posé négligemment sur le lit à côté d’elle, comme un amant repu. Mais elle savait qu’Alistair n’était jamais repu. Il était insatiable, et elle, désormais, était son jouet, son offrande, liée à lui par des chaînes bien plus solides que celles de satin ou de chanvre. Des chaînes de désir, de honte, et d’un plaisir interdit qu’elle ne pourrait plus jamais fuir.
    
    Le manoir semblait se nourrir de sa débauche. Les ombres dans les coins étaient plus denses, les murmures plus clairs, presque audibles. L'énergie qu'elle libérait chaque nuit, cette puissance brute de la luxure et de la peur, donnait de la force à Alistair. Il pouvait désormais interagir plus puissamment avec le monde physique. Déplacer des meubles lourds, créer des sons complexes, et surtout, intensifier la sensation de son contact.
    
    Plusieurs nuits plus tard, alors qu'elle gisait épuisée, encore attachée après une de leurs "leçons", elle sentit un poids s'abattre sur elle. Pas seulement la froideur habituelle, mais une véritable masse, une présence physique qui l'immobilisait sur le lit. Elle pouvait sentir les contours d'un torse pressé contre son ...
    ... dos, la force de deux bras immatériels qui la maintenaient. C'était terrifiant. C'était ce qu'elle désirait le plus au monde.
    
    Le poids d’Alistair sur elle n’était pas seulement une sensation. C’était une oppression, une masse invisible mais tangible qui l’écrasait contre le matelas, comme si un homme de chair et d’os, lourd et impitoyable, s’était allongé sur elle. Elle pouvait presque sentir la texture d’un torse dur contre sa peau, la pression de bras musclés qui l’immobilisaient, ses poignets toujours liés ensemble par les rubans de satin noir. L’air autour d’elle était glacial, mais ce froid avait une présence, une intention. Il s’enroulait autour de ses membres, s’infiltrait dans chaque pore de sa peau, comme une étreinte d’hiver qui cherchait à la dévorer.
    
    « Ce soir, ce n’est pas toi qui vas sentir », murmura Alistair, sa voix résonnant à la fois dans son esprit et dans l’air de la chambre, un grondement grave, presque palpable, qui vibra dans sa poitrine. « Ce soir, c’est moi. Moi qui vais goûter à nouveau. Moi qui vais vivre à travers toi. »
    
    Une sensation nouvelle, déroutante, l’envahit alors. Une dissociation étrange, comme si son corps ne lui appartenait plus tout à fait. Elle sentit une vague d’énergie froide et étrangère s’insinuer dans ses nerfs, prendre le contrôle de ses muscles, de ses sens. Ses propres mains, toujours attachées ensemble, semblaient vibrer d’une volonté qui n’était pas la sienne. Puis, comme si des fils invisibles tiraient sur ses ...
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