1. Une plage en Baltique


    Datte: 29/11/2025, Catégories: #romantisme, #rencontre, vacances, plage, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... peut avoir une femme. Je réponds placidement :
    
    — À défaut d’être le Grand Méchant Loup, je reste un homme comme tous les autres.
    — Non, Alex, pas vraiment comme tous les autres… raccompagne-moi jusqu’à mon bungalow et viens me rechercher dans une heure, s’il te plaît. Le temps de me changer.
    — Tu peux rester ainsi, Lærke.
    — Non, non.
    
    Un peu plus tard, je la raccompagne chez elle. Une fois de plus, je lui donne un petit bisou sur le bout du nez avant qu’elle ne s’engouffre dans sa maisonnette en bois. Je regarde l’heure, les Scandinaves sont ponctuels. Je décide de retourner chez mes grands-parents pour emprunter un petit véhicule. Je crois que ce sera mieux. Comme il n’y a personne, je laisse un bout de papier bien en évidence sur la table pour indiquer que c’est moi qui ai pris la petite Volvo électrique.
    
    Mettre un costume, ce serait trop, mais il faut que je sois soigné. J’opte pour une tenue noire assez décontractée, mais seyante. Puis je me dirige en voiture chez Lærke.
    
    Nous sommes tous les deux un peu étonnés : elle en me voyant arrivé tout fringant (mais pas trop) dans un véhicule, et moi, en la découvrant dans une robe presque de soirée. Nous sommes tous les deux dans le « presque ».
    
    — Tu as évité le costume, c’est bien. N’empêche que tu es très beau ainsi, Axel.
    — Merci. Quant à toi, tu es tout bonnement ravissante et même plus !
    
    Quelques minutes plus tard, nous sommes attablés dans un restaurant presque huppé. Toujours ce « presque » qui nous ...
    ... accompagne.
    
    Le repas se déroule sans anicroche, comme sur des rails, dirait un de mes oncles qui est en train de finir sa carrière à la SNCF. Changeant de ton, Lærke m’annonce soudain :
    
    — Il faut que je t’avoue une petite chose, Axel…
    — Laquelle ?
    — Je t’avais déjà repéré la veille de notre rencontre… J’ai tenté ma chance en m’installant pas trop loin de ta place le lendemain, en espérant que tu reviennes…
    
    Donc le hasard est secondaire, Lærke a un peu aidé les circonstances. Certains hommes seraient chafouins d’apprendre ce genre de chose, pas moi. Et puis, c’est un tantinet flatteur de se savoir l’objet de l’attention d’une femme.
    
    Je pose ma main sur la sienne :
    
    — Tu as bien fait, ma chère Lærke.
    — J’aurais juré que tu aurais répondu un truc dans le genre ! C’est fou !
    — C’est une preuve supplémentaire du fait que nous nous entendons bien.
    
    Sans dégager sa main captive, elle prend son verre en main :
    
    — Je le pense aussi…
    
    La suite du repas se déroule identique au début. Tout est parfait, peut-être trop. J’ai bien aimé son aveu à mon sujet. Ça fait toujours plaisir de s’entendre dire ce genre de chose, c’est valorisant, mais ce n’est pas pour autant que tout est gagné. En tout cas, j’aime sa compagnie, le simple fait d’être avec elle, de la regarder manger, bavarder…
    
    Comme tout a une fin, sauf peut-être l’infini, nous quittons le restaurant. Elle a bien demandé à payer sa part, mais n’a pas trop insisté quand je lui ai répondu que c’était moi qui ...
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