1. Journal d'un monstre 2


    Datte: 25/11/2025, Catégories: #journal, #adultère, #différencedâge, #enseignant, fh, fplusag, extracon, profélève, amour, dispute, caresses, Oral Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    ... dédaigneux. Une remarque désobligeante, comme si ce que je venais de dire était ridicule. J’ai eu envie de tout arrêter là, mais je n’ai rien dit. J’ai continué, parce que je voulais me convaincre que j’avais besoin de ce contact, de ce moment à deux, même si c’était imparfait. Le geste d’une femme désespérée.
    
    C’était dommage, vraiment, cette dernière tentative s’étant soldée par un échec cuisant. Mais malgré ça, malgré ce vide qui persistait, j’étais contente d’avoir tenté quelque chose.
    
    Je n’ai rien écrit lundi, pourtant, c’était le retour en classe avec Vincent. C’est curieux, mais il a fait profil bas tout au long de la journée, au point que je me suis surprise à chercher son regard quelques fois, comme pour m’assurer qu’il était bien là, présent, réel. Aucun mot déplacé, aucun geste provocateur, rien. La situation semble s’être apaisée, comme si tout ce qui nous liait s’était dissous avec notre accord.
    
    Mercredi, en salle informatique, tout était tranquille, presque banal. Les élèves étaient concentrés, les claviers et les souris émettant un léger murmure, une routine rassurante. Juste un moment particulier. Un élève était perdu devant son écran, essayant de s’y retrouver dans un exercice sur les bases de données clients. Avant même que j’aie le temps de me lever, Vincent s’est dirigé vers lui et l’a aidé avec assurance. Une fois son camarade remis sur les rails, il s’est redressé et s’est tourné vers moi.
    
    Son regard… il semblait chercher quelque chose, ...
    ... comme s’il redoutait une remarque de ma part ou attendait un signe d’approbation. Je lui ai souri machinalement et hoché la tête, un geste simple pour lui montrer qu’il avait bien fait. Et là, j’ai vu son expression se détendre, un soulagement discret, mais sincère.
    
    C’était étrange, cette petite interaction, presque anodine. Mais elle m’a touchée d’une manière que je ne saurais expliquer.
    
    Je n’arrive toujours pas à croire ce qui s’est passé ce matin. Patrice était sous la douche, à l’abri derrière le rideau d’eau, quand son portable a sonné. J’ai hésité un instant, ma curiosité l’emportant sur la raison, je l’ai pris pour répondre. Une voix féminine s’est présentée comme réceptionniste d’un club. Elle m’a expliqué, avec une familiarité qui me glaçait le sang, qu’ils avaient retrouvé le portefeuille de Patrice. Elle a ajouté, presque en passant, qu’il pourrait le récupérer à l’accueil lors de la prochaine soirée masquée.
    
    Un club. « Le Paradise. » Je n’avais jamais entendu ce nom auparavant, un secret que Patrice me cachait. Pourquoi Patrice fréquente-t-il un endroit dont je ne sais rien ? Et cette allusion à des soirées masquées… Mon esprit s’emballe.
    
    Quand Patrice est sorti de la douche, une serviette nouée autour de la taille, son air impassible habituel sur le visage, je n’ai rien dit. Pas un mot, aucun reproche, aucune question. Mais je me suis senti sombrer, comme je ne l’ai pas fait depuis des semaines. Et la vérité, c’est qu’au fond de moi, je n’étais pas ...
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