1. Il jouait Beethoven


    Datte: 24/09/2019, Catégories: f, ff, fffh, fbi, hplusag, jeunes, bizarre, collection, amour, fsoumise, fdomine, ffontaine, pied, Masturbation massage, fdanus, jouet, attache, BDSM / Fétichisme poésie, nostalgie, amourpass, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... d’entamer la sonate.
    
    Auparavant, il a pris soin de confisquer mon vibromasseur et autres jouets sexuels, au prétexte que ces instruments de plaisir ne sont pas dignes de Beethoven. Évidemment, les vibrations font mauvais ménage avec la musique… Mais il aurait pu me laisser mon godemiché et mes boules de geisha, sinon l’excitant murmure des muqueuses humides triturées jusqu’à plus soif. J’en étais réduite à ne me servir que de mes mains, comme lorsque j’étais adolescente et que je découvrais en solitaire les plaisirs vénériens des doigts errants sur le clitoris. J’écartais mes cuisses autant que je pouvais afin que mes odeurs corporelles parviennent jusqu’à lui, dans le but de le décider à délaisser son piano et à venir enfin remplir ma partie creuse de sa partie saillante, comme je l’attendais. S’il avait voulu, il aurait pu plonger sa tête au creux de ma chatte mouillée pour lui, sans se lever de son tabouret.
    
    Concentré sur son clavier, il ne me regardait pas ni ne semblait prêter attention à mes soupirs et mes gémissements de plus en plus sonores.
    
    — Essaie de te faire jouir à la fin de ce mouvement, s’il te plaît.
    
    Il avait de drôles d’exigences : je ne suis pas une actrice porno pour me pâmer au premier claquement de doigts de son metteur en scène ! Je savais que si je commettais l’erreur de simuler un orgasme, il s’en apercevrait et serait déçu par ce comportement, car il avait horreur des comédiennes. Pourtant, j’ai été moi-même surprise de parvenir à ...
    ... faire exactement ce qu’il me demandait. Dans la pénombre où seule la pleine lune nous éclairait par la grande baie vitrée, la musique entrait en moi non seulement par les oreilles, mais par mon corps tout entier qui l’accueillait, par ma cage thoracique dans laquelle les vibrations des cordes se transmettaient par l’intermédiaire du bois de l’instrument, par ma colonne vertébrale qui semblait soudée au piano. Mes doigts dansaient une ronde autour de mon clitoris, au rythme lent de la musique. Chaque mesure était un frisson, chaque note excitait l’un de mes nerfs et contribuait au surgissement progressif d’un orgasme qui m’a coupé le souffle. Tremblante, j’avais perdu le contrôle de mes émotions, prise dans une sorte de transe. J’ai poussé involontairement un seul cri continu, suraigu, le plus fort que j’ai jamais émis, tout en sentant mon corps se contracter et partir la plus étourdissante extase sexuelle de ma vie, ce qui m’a laissée essoufflée. Mais Pierre attaquait déjà le second mouvement, l’allegretto.
    
    — Continue, a-t-il dit sans même m’adresser un seul regard. Ne t’arrête pas : ce n’est pas fini.
    
    Comment supporter une nouvelle jouissance après celle que je venais de m’offrir ? Eh bien, si ! Mon sexe épuisé de sensations n’était sans doute plus qu’une chair rougeâtre et dégoulinante d’une liqueur qui s’écoulait en filet sur le bois noir laqué. Heureusement, Pierre m’avait confié, avant de commencer à jouer, une serviette éponge permettant d’éviter que j’inonde ...
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